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Ne sous-estimez jamais le banc d’un champion

Chris Andersen ; Rashard LewisC’est parfois amené jusqu’à la caricature (Etats-Unis obligent) mais les grandes équipes, celles qui gagnent les titres, sont généralement celles où une hiérarchie bien claire des positions est établie. Chez le Heat en l’occurrence, derrière le trident de All Stars, les joueurs de rôle savent pourquoi ils ont signé à Miami. Aux côtés de l’inusable Ray Allen, parfait comme 6e homme, on trouve une flopée de joueurs de devoir, satisfaits de leur rôle. La preuve, même Michael Beasley, qui ne voit que très rarement le terrain, se félicite d’avoir retrouvé la tunique du Heat.

« J’ai beaucoup appris cette saison » précise B-Easy. « Je sais maintenant ce que ça veut dire de gagner. D’avoir fait partie de cette équipe m’a appris ce qu’il faut faire sur et en-dehors du terrain. »

Rashard Lewis, perdu à D.C. et champion à Miami

Etonnant d’efficacité dans un rôle qu’on ne lui connaissait pas, Rashard Lewis a été énorme en défense dans la série face aux Pacers. L’ancien gros scoreur des Sonics a su réinventer son jeu pour s’adapter à une grosse écurie.

« Autour du Big Three, nous, on est les joueurs de rôle et notre boulot, c’est la défense. Avec LeBron, Chris et Dwyane, on a beaucoup d’options en attaque donc, derrière, il faut qu’on assure en défense. Et surtout face aux Spurs qui sont une très bonne équipe en attaque. Il y a beaucoup de bons joueurs dans notre équipe, certains pourraient être titulaires ailleurs. Mais on a choisi de faire des sacrifices parce qu’on veut gagner des titres. »

Perdu à Washington avec des stats en chute libre après son transfert du Magic, Lewis affirme qu’il n’a jamais perdu de vue son objectif de remporter un titre. Et l’an passé, il a réalisé ce rêve par la simple décision de rejoindre Miami. Finaliste avec Orlando dans un rôle de lieutenant de Dwight Howard, le rôle de Rashard a bien changé, mais le joueur ne s’en plaint pas. Il a désormais une bague au doigt.

Norris Cole : trois saisons, trois finales NBA

Un autre qui ne se plaint pas d’être tombé chez le Heat, c’est Norris Cole. Comme Obélix, il est tombé dedans quand il était petit. Depuis sa campagne rookie, le Cole Train collectionne les trophées avec déjà deux titres de champion NBA. Soit un de plus que Dirk Nowitzki ! Le back-up de Mario Chalmers est même le premier joueur depuis Scott Williams, il y a 20 ans, à disputer trois finales lors de ses trois premières saisons.

« Pour le moment, je ne pense pas à tout ça. Je suis très content d’être à nouveau en finale mais tout ce que je peux faire, c’est me préparer pour aider l’équipe. Jouer une finale, c’est toujours un honneur et il faut en être digne. Mon objectif est d’être le meilleur possible pour chaque série, de monter mon niveau de jeu le plus haut possible. Contre les Spurs, il faudra être actif en défense pour altérer leur jeu de passes et contrecarrer leur puissance collective. »

Que ce soit avec la crête, comme le Birdman, ou avec le hightop de Norris Cole, les seconds couteaux du Heat sont toujours prêts à dégainer. Autour de leur trio de stars, les joueurs de rôle de Miami savent quelle est leur mission et après avoir remporté le trophée une fois, et deux pour certains, ils connaissent le chemin.

Si le banc des Spurs s’avère être une arme redoutable en faveur des texans, le Heat est également persuadé que son unité spéciale peut faire des dégâts… et la différence dans la série !

Propos recueillis à San Antonio

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