Présentation du Final Four de l'Euroligue : qui pour succéder à l’Olympiakos ? • Basket USA

C’est le moment tant attendu dans la saison européenne avec le dernier carré de l’Euroleague ! Dans la capitale de la mode, ce sont les basketteurs qui ont pris le contrôle. Avec quatre clubs de légende, le Final Four milanais s’annonce tout simplement dantesque. Qui du CSKA Moscou, du Maccabi Tel Aviv, du Real Madrid ou du Barça succédera au double tenant du titre, l’Olympiakos sorti en playoffs ?

Réponse dimanche soir, mais d’abord place aux demi-finales dès 18h00.

Final Four Euroleague

En lever de rideau du Final Four, les instances de l’Euroligue ont décerné leurs trophées individuels et là encore, il y avait du beau linge. Le trophée de MVP de la saison a été attribué à Sergio Rodriguez qui réalise la gageure de remporter cet immense honneur… en ne faisant même pas partie du cinq majeur de son équipe ! L’exploit est de taille pour le meneur passé par les Blazers et les Knicks. Il faut dire qu’avec ses 13 points et 5 passes de moyenne en 22 minutes seulement, El Chacho a réalisé une saison pleine pour le Real.

Son coéquipier Rudy Fernandez fait lui partie du meilleur cinq de la saison, aux côtés de Keith Langford (Milan), Sonny Weems (CSKA), et Ante Tomic (Barcelone). Pour retrouver l’intégralité du palmarès de cette campagne 2013-14, il faudra se rendre en bas de la page… Car il faut désormais laisser place aux previews des demi-finales !

CSKA Moscou – Maccabi Tel Aviv

Les cinqs majeurs

CSKA : M. Teodosic – S. Weems – V. Khryapa – K. Hines – N. Krstic

Maccabi : Y. Ohayon – R. Hickman – D. Smith – D. Blu – S. Schortsanitis

Les coachs :

CSKA : Ettore Messina

Maccabi : David Blatt

Les meneurs

De retour aux affaires après une blessure qui l’a privé de la quasi-totalité des playoffs, Milos Teodosic a faim de basket. Le virtuose serbe arrive frais comme un gardon pour le Final Four, et face à Yogev Ohayon (sans lui faire insulte), il devrait avoir la partie facile. En sortie de banc, le Maccabi peut néanmoins faire mal sur le poste avec l’explosif Tyreese Rice. Il faudra un bon Aaron Jackson pour maîtriser le dossier.

Avantage CSKA

Les extérieurs

Le Maccabi Tel Aviv a une tradition d’arrières américains de grand talent et si Hickman et Smith ne resteront pas nécessairement dans le gotha, ils font le métier avec beaucoup de sérieux. Mais en face, ils auront du boulot pour défendre sur les athlétiques Weems et Khryapa. Elu dans le meilleur cinq, l’ancien Raptor est un finisseur infernal alors que le couteau suisse russe est le ciment du collectif moscovite. Avec Fridzon et Micov en sortie de banc, Moscou semble encore avoir l’avantage avec des options plus variées.

Avantage CSKA

Les intérieurs

Entre Nenad Krstic et Sofoklis Schortsanitis, c’est une opposition de styles radicale. L’un est un pivot qui aime s’écarter pour jouer face au panier alors que le second ne sait (peut) rien faire d’autre que d’enfoncer ses adversaires dos au panier avec son gros postérieur. L’autre opposition poste pour poste figure un contraste similaire avec Blu qui aime décocher des flèches de loin face au col bleu, Kyle Hines. Sasha Kaun et Alex Tyus viendront compléter les débats dans la peinture avec leur puissance et leur verticalité.

Egalité

Le duel à suivre

Sonny Weems – Ricky Hickman. C’est le duel des scoreurs dans ce match. Mais d’un point de vue purement physique, Weems dispose d’un avantage certain. Plus grand, plus haut, plus fort, l’ancien joueur NBA est au sommet de son art et il ne fait nul doute que coach Messina aura insisté sur ce mismatch durant la préparation.

Pronostic

Après s’être rencontrés en finale en 2006 et en 2008, le Maccabi et le CSKA vont à nouveau se retrouver au Final Four, mais cette fois au stade des demi-finales. L’armada moscovite est la grande favorite de ce duel avec une équipe bien plus complète, notamment sur les postes arrières. Mais attention tout de même aux coups de poker de David Blatt qui est coutumier du fait.

Barcelone – Real Madrid

Les cinqs majeurs

Barcelone : M. Huertas – JC Navarro – K. Papanikolaou – A. Tomic – E. Lorbek

Real : S. Llull – R. Fernandez – T. Darden – N. Mirotic – I. Boroussis

Les coachs :

Barcelone : Xavi Pascual

Real : Pablo Laso

Les meneurs

Duel de mobylettes à prévoir entre le brésilien Marcelinho Huertas et Sergio Llull, tous deux très rapides balle en main. Huertas est plus un distributeur – organisateur alors que Llull est un meneur plus scoreur. L’avantage revient cependant au Real, Sergio Rodriguez oblige ! Le MVP de la saison est un joker inestimable en sortie de banc. Il peut transformer le match par ses traits de génie et son sens inné de la passe.

Avantage Real

Les extérieurs

Entre Rudy Fernandez et Juan Carlos Navarro, c’est une rivalité amicale. Les deux arrières de la Roja devraient se livrer un superbe duel, avec d’un côté l’expérience et le shoot de Navarro et de l’autre, les qualités de jump et la vivacité de Rudy. Pourtant très jeune, Kostas Papanikolaou (23 ans) aura la chance rare de remporter son troisième titre européen de suite et avec sa férocité en défense, il fera face à un autre grand défenseur, Tremmell Darden. Les ailes sont chargées des deux côtés, avec la pépite Alex Abrines côté catalan. Attention cependant à Jaycee Carroll, quelque peu en travers en playoffs, mais qui peut toujours exploser derrière l’arc…

Avantage Barcelone

Les intérieurs

Comme sur tous les postes, la bataille est serrée entre les deux clubs espagnols : d’une part, il y a Nikola Mirotic et Ioannis Bourousis et d’autre part il y a Erazem Lorbek et Ante Tomic. Entre Mirotic et Tomic, il y a du talent offensif à revendre alors qu’entre Lorbek et Bourousis, il y a des kilomètres sous le capot. La différence se fera en défense : quelle paire intérieure parviendra à ralentir son homologue ? Si l’on se penche sur les seconds couteaux, le Real semble avoir un léger avantage avec Lampe et Nachbar qui sont, certes talentueux, mais qui n’ont jamais réussi à trouver leur place au sein du collectif catalan.

Avantage Real

Le duel à suivre

Ante Tomic – Ioannis Bourousis. Le pivot grec est un vieux routier du circuit, un roublard parmi les roublards et on sait que le fin intérieur croate n’aime pas se faire bousculer dans la peinture. Si Tomic parvient à maitriser ses nerfs et durcir son jeu suffisamment pour répondre au défi physique, le Barça pourra profiter d’un ancrage intérieur qui pourrait les soulager (notamment Navarro).

Pronostic

Défait 4 fois lors de leurs 5 confrontations cette saison, le Barça ne part pas favori dans ce duel 100% hispanique. Plus jeune, plus rapide, plus confiant, le grand Real veut surtout prendre sa revanche après avoir raté le titre suprême l’an passé après une fin de match catastrophique face à l’Olympiakos.