Après une saison réussie, les Raptors prônent la stabilité

Alors que  le député maire Norm Kelly a officiellement déclaré le premier « Raptor Day » à Toronto, la franchise canadienne continue de surfer sur la vague de sa belle saison 2013-14. Participant aux playoffs pour la première fois depuis 2008, les dinosaures de l’Ontario ont créé un engouement tout à fait remarquable durant les playoffs. Objectif pour la saison prochaine : confirmer, et si possible avec le même groupe.

S’inscrire dans la durée après des années d’errement

Avec une foule toujours aussi dense aux abords du Air Canada Center dans le centre ville de Toronto, les Raptors ont mené la vie dure aux vétérans des Nets jusqu’à la dernière seconde d’une série longue de sept manches. Mais si la franchise gérée par Masai Ujiri a failli malgré l’avantage du terrain, son avenir semble radieux.

Selon Wayne Embry, ancien joueur NBA dans les années 1960 et actuel conseiller des Raptors, c’est la stabilité de l’effectif qui doit permettre à l’équipe de poursuivre sa progression. Premiers de la division Atlantique pour la deuxième fois de leur histoire, les Raptors ont installé un directoire solide derrière Ujiri, nommé meilleur GM il y a un an.

« Je pense que tout se met parfaitement en place pour jouer le titre, avec Masai et Dwane et son staff » explique Wayne Embry sur SportsNet. « On ne peut que grandir à partir de cette base. On a un bon noyau et la ville peut continuer de croire qu’on va réussir à grandir encore. La resignature du coach est fondamentale parce qu’elle rassure les joueurs sur l’unité du groupe. Je suis un partisan de la stabilité. Parfois, ça prend un peu de temps pour réussir mais il faut travailler en ce sens. Maintenant qu’on a montré qu’on pouvait avoir du succès, il faut continuer. L’immense saut qu’il faudra effectuer pour passer du premier tour des playoffs à la finale sera d’autant plus envisageable qu’on garde la stabilité dans la franchise. »

Après avoir compté quatre coachs et pas moins de six GM entre 2004 et 2013, Toronto vient de prolonger Casey, et vise désormais à construire sur le long terme à la manière de ce qu’ont fait San Antonio, Oklahoma City ou Orlando dernièrement. Pas de précipitation donc, mais au contraire, beaucoup de retenue et un travail de fond pour s’améliorer en interne.

La transfiguration de Kyle Lowry

Au centre du processus, c’est l’éclosion de Kyle Lowry qui sert d’exemple vivant.

« Dwane a compris que pour gagner le respect de ses joueurs, il fallait leur montrer du respect. Le fait qu’il ait pu instiguer une communication dans les vestiaires, mais aussi sur le terrain ou à l’hôtel à un niveau plus personnel, ça a énormément aidé. Surtout dans le cas de Kyle Lowry. On ne connaissait pas Kyle et on savait qu’il avait eu des problèmes par le passé avec d’autres équipes. Mais il a trouvé un moyen de lui parler en début de saison et leur relation de confiance a bénéficié à toute l’équipe. »

Après une première saison frustrante au relais de Jose Calderon, Kyle Lowry a enfin récupéré le poste de titulaire qu’il convoitait. Et si sa relation avec Dwane Casey lui a permis de réaliser sa meilleure saison au niveau statistique, avec 18 points, 7 passes et 5 rebonds de moyenne, c’est surtout son entretien avec Ujiri qui a servi de prise de conscience pour le meneur des Raptors. Responsabilisé en plein, au même titre que DeMar DeRozan, Lowry a assumé son nouveau statut.

Avec un cinq majeur sous les 25 ans (avec Valanciunas et Ross comme jeunots du lot), les Raptors disposent effectivement de tout l’avenir devant eux. Avec un été pour se reposer et digérer leur belle campagne, les hommes de coach Casey devraient être redoutables l’an prochain pour jouer les troubles fêtes dans la conférence Est.