C’est peu de dire que la saison sophomore de Harrison Barnes ne fut pas à la hauteur des espoirs placés en lui. En baisse dans tous les compartiments malgré un temps de jeu en hausse, le Tar Heel a stagné alors que tout le monde le voyait exploser après une première saison réussie, conclue par des playoffs éblouissants.
Une deuxième année calvaire
Surpris par l’arrivée d’Iguodala cet été, blessé au pied à la rentrée, l’ailier n’est jamais vraiment rentré dans sa saison. D’ailleurs, il confie lui-même avoir énormément douté durant cette deuxième année.
« Quand deux mauvais matchs deviennent quatre, puis six, puis un mois entier, puis deux, tu commences à te demander quand est-ce que le travail va payer. » explique t-il au Mercury News. « Il y a eu un moment où les Warriors auraient pu prendre le 15e joueur de n’importe quelle équipe et il aurait sans doute produit plus que moi. C’est vrai. »
En crise de confiance, Barnes a repris peu à peu vie depuis le début des playoffs. Il fut l’auteur d’un tir décisif derrière l’arc lors du premier match et après un mauvais match 3, il a su rebondir pour enfin livrer un match dans ses standards: 15 pts à 6/7, 4 pds en 24 minutes.
Le facteur X de la série
Utilisé comme ailier-fort, le joueur de 21 ans profite de sa vitesse et prospère dans ce jeu small-ball, lui qui a besoin d’un jeu collectif fluide pour s’exprimer au mieux. Encore très jeune, Barnes a tendance à se mettre trop de poids sur les épaules et il apprend encore à gérer sa frustration. Lorsqu’il y parvient, il démontre toute l’étendue de ses possibilités. Bob Myers, le general manager des Warrions, sait à quel point le talent de son joueur n’a pas de limite.
« C’est une de ces situations où vous pouvez trop en vouloir. Les gens oublient à quel point il est jeune. Mais son éthique de travail est immense et il prend les choses par le bon bout. Parfois, vous devez juste faire confiance. »
Les Warrions savent qu’aussi jeune soit l’ancienne star universitaire, sa production est une des clés pour passer ce premier tour. Habitué à l’adversité depuis son plus jeune âge, Harrison Barnes ne compte pas décevoir ses coéquipiers.