Trevor Ariza, le facteur X des Wizards

Véritable surprise de cette première semaine de playoffs après avoir vaincu à deux reprises les Bulls sur leur parquet, les Wizards surprennent du monde de la conférence Est. Reposant leur jeu sur la rapidité de John Wall et l’adresse diabolique de Bradley Beal, les hommes de Randy Wittman ont fini la saison en trombe. Mais, comme lors du match 1 de la série face à Chicago, il ne faudrait pas oublier d’évoquer le rôle essentiel de l’ailier vétéran, Trevor Ariza, auteur de 18 points et 7 rebonds ce soir-là.

Défenseur féroce… désormais doté du tir lointain

Trevor Ariza, c’est effectivement une carrière déjà bien remplie avec en summum absolu, le titre NBA chez les Lakers en 2009. Il faut dire que le garçon formé à UCLA a commencé il y a quasiment dix ans (déjà), chez les Knicks, pour la saison 2004-05. Ailier délié capable d’aller placer des gros dunks, Trevor Ariza manquait clairement d’adresse de loin pour se faire complètement sa place. À voir son 41% d’adresse à trois points cette saison, sur un gros volume de tirs (193), les choses ont bien changé…

Toujours aussi bon défenseur, le natif de Floride a donc su ajouter le tir lointain à son arsenal offensif. Il profite ainsi au maximum de la capacité de John Wall à donner des passes dans les coins du terrain, avec Bradley Beal, voire Al Harrington. Mais le meneur de D.C. sait aussi reconnaître les mérites de son aîné.

« Une chose que Trevor m’a apportée, et ça m’a énormément aidé, c’est la notion de l’effort supplémentaire. Si tu tentes l’interception en défense et que tu te rates, il faut faire l’effort supplémentaire pour revenir dans l’action. Le coach nous laisse plus de libertés pour les interceptions, sachant que l’on va faire l’effort pour revenir et contester le tir. Et ça, je l’ai appris auprès de Trevor, » confie le All Star sur NBA.com.

Seul membre des Wizards avec une bague au doigt, Trevor Ariza montre l’exemple. Il est le grand frère et se doit d’être irréprochable. Face aux Bulls, il a été à la hauteur de sa réputation du côté défensif du terrain. Alors que DJ Augustin était chaud comme la braise avec ses 25 points, il s’est ainsi dévoué pour calmer le lutin. Et ça a plutôt bien fonctionné puisqu’Augustin a raté ses trois tirs suivants dans la défaite après prolongation de Chicago.

Le grand frère des Wizards

Avec un match complet (8 points, 8 rebonds, 7 passes) à défaut d’être adroit (3/8) dans le match 2, Trevor Ariza apporte le liant entre les explosives bases arrières (Wall – Beal), et les solides babars de l’intérieur (Nene – Gortat) des Wizards. Pour sa dixième saison dans la ligue, il est devenu un de ses vieux routiers qui apporte son expérience aux jouvenceaux. Dans un rôle de l’ombre, en quelque sorte.

« Un gars dont on ne parle pas beaucoup, c’est Ariza. » ajoute le coach des Celtics, Brad Stevens, sur Bullets Forever. «  Il a augmenté son apport dans toutes les catégories cette saison. Il est proche des 15 points par match [14 en fait]. Et il a très bien tiré à trois points [41% donc]. Il nous avait tués à Boston. C’est un très bon défenseur qui peut vraiment avoir un gros impact. Ça nous est arrivé la dernière fois à Washington. Sa défense est un gros atout. »

De retour à Washington ce soir, les Wizards auront à cœur de mettre les Bulls définitivement dos au mur en remportant le match 3. Après avoir attendu deux ans depuis sa dernière apparition en playoffs (avec les Hornets de la Nouvelle Orléans, à l’époque), Trevor Ariza espère bien pouvoir inspirer ses coéquipiers à gagner la série. Pour voir plus loin !