Les Grizzlies frigorifient le Heat

Après huit défaites sur les neuf premiers matches, Memphis était déjà dans l’impasse. Une réunion de crise fut alors organisée après le départ d’Allen Iverson.

Depuis le bilan est éloquent et rassurant : 9 victoires en 14 rencontres. Dont un dernier succès en date de prestige, sur le parquet d’un Heat en pleine déprime après un sixième revers en huit oppositions. Yakhouba Diawara, titulaire, sombre avec le navire.

Rudy Gay est le héros de la soirée avec 41 points, son record en carrière. Marc Gasol fait aussi un sans faute, 16 pts et 15 rebonds avec un parfait 7/7 aux shoots. Miami est humilié (118-90) sur ses terres. Erik Spoelstra a dû tenir un speech d’après-match, appelant à une réaction rapide.

Les mots en disent long sur l’état du vestiaire floridien après la déroute.

« C’est de la colère, de la déception et de l’embarras. »

Ils sont signés Erik Spoelstra, qui, fait rare, a dû se lancer dans un long monologue post-défaite, résumé en quelques mots par un Dwayne Wade impuissant malgré ses 25 points.

« Ce genre de situation est une opportunité de grandir en tant qu’équipe. »

Memphis ne dira pas le contraire. Après un début de saison complètement manqué, la franchise relève la tête et confirme que son renouveau n’est pas de la poudre aux yeux. Jamais les Grizzlies ne s’étaient imposés avec une telle marge depuis le 1er décembre 2007 contre Minnesota. Et il s’agit là de la 20e victoire seulement en 95 matches à l’extérieur depuis le début de la saison 2007-2008.

« On voulait entrer sur le parquet avec beaucoup d’intensité, les bloquer défensivement et scorer sur transition. C’est ce qu’on a fait« , commente O.J Mayo, auteur de 16 points.

Après un quart-temps, Memphis menait déjà de 16 points. Le message de Gay est lui encore plus clair : « Je voulais marquer ma présence. » C’est plutôt bien réussi, avec 41 points à 15/28 l’ailier bat son record personnel.

Du côté du Heat, c’est la soupe à la grimace. On écoute Flash :

« Il va tous falloir qu’on revienne demain avec un autre état d’esprit. Quand on regarde le film du match, on doit se rendre compte de ce que chacun peut faire pour aider cette équipe et la rendre plus compétitive. Ce soir, on n’a pas joué. »

« Il est temps de réagir », demande Spolestra.

Le bilan du Heat à domicile n’est pas flatteur, un 6/7 qui pourrait tourner encore plus au vinaigre avec les visites prochaines de Toronto, Orlando, Portland et Utah.