Stephen Curry domine un Kevin Love pourtant encore à 40 points…

Kevin Love va-t-il finir par se lasser ? A défaut de faire les playoffs, l’étoile des Wolves pourra peut-être se consoler avec la première saison positive de Twin City depuis 2005, une époque où Kevin Garnet dominait la ligue ? Avec ses 40 points, le Bruin fait même mieux que le Big Ticket en devenant le meilleur scoreur de la franchise sur une saison, mais rend encore une fois les armes.

Avec ses 32 points et 15 passes, Stephen Curry s’est tiré la bourre avec son comparse All Star pour offrir à Golden State (130-120) sa première campagne à 50 victoires depuis… 1994 !

Kevin Love domine le début du match

Ah bon, c’est une saison décevante ça ? Depuis des semaines, beaucoup de monde (nous compris) tance l’inconstance des Warriors, leur incapacité à jouer 48 minutes avec la même intensité, sans trou noir ni coup de chaud compensatoire. Les playoffs 2013 et les arrivées d’Andre Iguodala et Jermaine O’Neal ont-ils placé la barre initiale des attentes tellement haute que même la meilleure saison de la franchise en vingt ans n’est pas louée à son juste mérite ? Peut-être, sûrement même.

Mais l’équipe et Mark Jackson n’a cure des critiques, des interrogations et des doutes. Les Warriors se félicitent de la réalité arithmétique d’une saison qui aura confirmé l’avènement d’un prodige, un mélange de Pete Maravich, Tim Hardaway et Steve Nash : Stephen Curry. Il fallait le voir bomber le torse et haranguer la foule à son retour sur le banc, avant l’épilogue prévisible. Il fallait le voir sautiller et danser en rond autour avec ses coéquipiers, autour de leur coach, pour cerner l’importance du pas franchi cette saison. Malgré les malgré.

« C’est un cap auquel beaucoup d’équipes aspirent en début de saison. Pour une franchise qui ne l’avait plus atteint depuis vingt ans, c’est un énorme accomplissement », se félicite le meneur, qui après avoir inscrit 22 pts en première période, a fait jouer ses camarades en seconde.

Les Warriors ont eu bien besoin d’une nouvelle sortie de gala de leur leader, après avoir été menés de 19 points en début de deuxième quart temps. Kevin Love et ses 22 pts du premier quart étaient passés par là. Comme souvent cette saison, Golden State a attendu d’avoir la tête dans le puits pour se mettre à jouer.

Mais Stephen Curry répond et porte les Warriors

« Contre cette équipe, peu importe le nombre de points d’avance que vous avez, ils ont les shooteurs et le jeu rapide pour réaliser une série qui les ramènera dans le match. C’est dur à digérer », constate dépité Kevin Love (40 pts, 12 rbds, 9 passes).

Sans surprise, c’est par Stephen Curry derrière l’arc que le come-back est venu en milieu de deuxième quart, réduisant le débours des hôtes à -2.

Sans Andrew Bogut, qui pourrait rate les playoffs, ni Iggy, les Warriors passeront définitivement devant en début de dernier quart temps : après un tir primé de Kevin Love qui ramenait Minnesota à -3, Curry enchaînait un floater et une missive primée pour sceller ce succès historique.

« Je ne veux pas être prophétique, mais je ne suis pas sûr que tous ces joueurs revivront encore une saison à 50 victoires », assène Mark Jackson, en conclusion.

Stephen Curry ne sera pas de ceux là, à Oakland ou ailleurs.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.