Décidément, Miami n’y arrive pas. Alors que les Pacers se sont inclinés contre Memphis, le Heat ne parvient pas à confirmer sa victoire de la veille (face aux Grizzlies), puisque les hommes d’Erik Spoelstra s’inclinent 105-95 sur le parquet de la Nouvelle Orléans, pourtant décimée par les blessures.
La fatigue, la blessure à la cheville de LeBron James durant le match ou l’absence de Dwyane Wade peuvent expliquer ce revers. Mais une autre raison saute aux yeux : Anthony Davis. Le joueur des Pelicans a encore été étincelant avec 30 points et 11 rebonds pour offrir une première victoire à la Nouvelle Orléans contre Miami depuis novembre 2010.
Un duel de champions olympiques
L’intérieur All-Star a illuminé le match, impossible de le manquer tellement il brille sur un parquet. En premier quart-temps, il a imprimé son empreinte avec des interceptions, des rebonds, des points et des dunks. La totale. En face de lui, LeBron James qui porte l’attaque de son équipe. La rencontre est rythmée par l’affrontement des deux amis, champions olympiques en 2012 (22-22). Les Pelicans sont très actifs en défense, ils volent des ballons et vont terminer les actions en contre-attaque. Quand James retrouve le banc pour se reposer, Michael Beasley se montre avec efficacité et il est très présent, ce qui assure le suspense pour la seconde mi-temps (45-43). En plus du duel James – Davis.
James blessé face à un Davis énorme…
La reprise est du même niveau que la première mi-temps : de qualité et très agréable à suivre. Les Pelicans sont toujours aussi fluides et adroits de loin. King James cède physiquement en se tordant la cheville sur un appui. Tout Miami s’inquiète, mais les chaussures relacées, James repart au combat et trouve des espaces et des shoots ouverts pour Ray Allen. Monty Williams avait décidé de fermer la raquette aux pénétrations, mais il a laissé les coins libres de tout marquage. La sanction est parfois tombée, mais seul Mario Chalmers sera véritablement adroit. Les Pelicans arrivent toujours à faire une petite série pour rester devant (76-72).
… et un Ajinca précieux
Surprise du chef Williams pour le dernier quart-temps : Alexis Ajinca. Le pivot français va apporter sa taille et avec ses dunks rageurs il fait une bonne entrée, qui fait du bien à son équipe dans le money-time. James, à 3-pts ou en pénétration, va tout donner pour faire revenir Miami avec une ligne de statistique proche du triple-double (25 pts, 9 passes, 8 rebonds), mais son équipe a coulé petit à petit sous les vagues d’attaques adverses et les shoots de Davis. L’ailier-fort compile 30 points et 11 rebonds, en plus de sa défense sur Chris Bosh, dans un huitième match de suite à plus de 28 pts, record de franchise. Une nouvelle performance de choix pour faire tomber le champion 105-95.
Davis a donc inscrit son nom dans l’histoire de sa franchise mais il vise bien plus haut puisqu’il tourne à 35 pts (tous à plus de 30 pts) et 13 rebonds de moyenne depuis quatre matches, pour trois victoires des siens. Des chiffres qui révèlent un monstre en pleine ascension.