Lors de leur dernier match face aux Bulls, les Pistons ont entamé le dernier quart-temps avec un tout petit point de retard mais, comme très souvent cette saison, ils ont lâché prise dans les 12 dernières minutes et se sont finalement inclinés 94-105.
Une défaite qui passe mal auprès de Chauncey Billups, qui commence à s’interroger sur la motivation de ses coéquipiers.
« Ils sont arrivés et ils se sont dit : ‘allez, c’est le quatrième quart-temps, il est temps de gagner ce match’ et nous, on s’est mis en retrait et on les a laissés faire, » s’agace-t-il dans les colonnes du Detroit News. « Certains tirs que nous prenons sont comme des pertes de balle. Notre manque d’expérience est flagrant dans le quatrième quart-temps. Beaucoup de nos gars n’ont pas l’habitude des matches importants mais ce n’est pas une excuse. Ça nous est arrivé tellement de fois cette saison qu’on aurait dû en tirer des leçons. Si vous ne le faites pas, alors honte à vous. »
Le pire, c’est que Detroit a perdu 8 de ses 10 derniers matches alors que leur saison est loin d’être jouée et qu’ils se battent pour les playoffs.
Encore maintenant, ils n’ont que 4 défaites de plus qu’Atlanta (8e) mais à force de jouer comme ça, ils vont surtout devoir se méfier de Cleveland (10e) qui remonte dangereusement (24v-38d contre 24v-37d).
« La défaite n’affecte pas nos gars »
Pour Chauncey Billups, qui a disputé 7 finales de conférence consécutive entre 2003 et 2009 dont 6 avec Detroit, une telle attitude alors qu’on a encore une chance d’accrocher les playoffs est tout simplement inadmissible et il ne voit pas cinquante explications.
« Ce que je déteste le plus, pour être honnête avec vous, c’est que la défaite n’affecte pas vraiment beaucoup de nos gars. Ils ne le prennent pas personnellement et si vous ne le faites pas, vous allez vous faire battre tous les soirs. Personne ne veut perdre mais il y a un prix à payer pour gagner et de manière générale, en tant qu’équipe, nous ne sommes pas prêts à payer ce prix. Lorsqu’un match devient difficile et qu’il faut jouer avec volonté, nous échouons à chaque fois. »
Et lorsqu’on lui demande si Detroit est capable d’avoir un sursaut d’orgueil, Chauncey Billups ne se fait guère d’illusion.
« C’est difficile d’être en confiance quand vous jouez mal. Dans cette ligue, personne ne se sentira désolé pour vous. S’ils peuvent vous battre, ils le feront. J’ai été des deux côtés et je peux vous dire que ça craint. Perdre, ça craint vraiment. »
Avec Minnesota, Boston et Sacramento comme prochains adversaires, Detroit a sérieusement intérêt à se reprendre. Sans quoi, ce ne sera même plus la peine d’espérer quoi que ce soit.