A quelques jours de la reprise, on poursuit notre tour d’horizon des différentes conférences de la NCAA avec la SEC (Southeastern Conference), une conférence fondée en 1932, et qui regroupe 12 facs du sud-est des États-Unis. LSU est l’université la plus titrée de la conférence, avec 8 tournois SEC remportés, elle est suivie par Alabama qui compte 7 trophées.
C’est la conférence qui a bénéficié du plus grand nombre de retraits de la draft avec Patrick Patterson (Kentucky), Tyler Smith (Tennessee), et Tasmin Mitchell (LSU) entre autre.
La saison 2008-09 était une saison à oublier pour la SEC, puisque seulement deux de ses représentants ont participé au tournoi NCAA. Cette année devrait être différente, en conservant la plupart de ses meilleurs joueurs, les différentes facs de la SEC sont plus fortes que l’année dernière, et certaines comme Kentucky, Tennessee, voir même Mississipi State seront dangereuses au niveau national.
Kentucky Wildcats
Les Kentucky Wildcats sont l’une des équipes les plus titrées du basket universitaire. Sept titres NCAA, le pourcentage de victoires le plus élevé du pays (.760), et le record du plus grand nombre d’apparitions et de matchs joués au tournoi NCAA. C’est de cette fac que sont issus Rajon Rondo, ou encore Tayshaun Prince (voir vidéo). L’université sera cette année coachée par John Calipari, l’ancien entraîneur de Memphis qui a révélé Derrick Rose, et Tyreke Evans. Il aura encore un meneur de talent sous ses ordres, John Wall, annoncé comme le futur numéro 1 de la draft avant même d’avoir joué un match universitaire.
John Calipari possède là, la meilleure classe de recrutement de toute la NCAA, peut-être l’une des meilleures de l’histoire : John Wall, DeMarcus Cousins, Eric Bledsoe. Tous trois de probables futurs « lottery picks ». En plus de ça, les Wildcats se devaient de conserver un de ses deux joueurs clés, Patrick Patterson ou Jodie Meeks, voir Patterson (18 points, 9 rebonds et 2 blocks par match) se retirer de la draft est sûrement la meilleure chose qui pouvait arriver à cette équipe, en raison de sa capacité à dominer au poste. Meeks, malgré son profil de scoreur, est plus facilement remplaçable que Patterson. Kentucky aura une myriade d’armes offensives à sa disposition. Peu d’équipes pourront rivaliser avec leur rotation à la mène (Wall et Bledsoe), tandis que Patterson et Cousins seront innarêtables dans la raquette.
John Wall, le sujet de toutes les conversations à Lexington, est un super athlète, explosif, rapide, qui peut pénétrer dans la raquette, et claquer un dunk, ou servir ses coéquipiers. Son compère meneur, Eric Bledsoe, serait titulaire dans beaucoup d’équipes, mais il devra partager avec Wall quant Calipari jouera avec un seul meneur. Toute l’attention est sur Wall, mais la façon dont Bledsoe entrera dans son rôle sera un facteur important pour les Wildcats. Quant au pivot DeMarcus Cousins, il avait dans un premier temps donné son accord à Memphis, mais il a préféré suivre Calipari à Kentucky. C’est une sorte de Bargnani, bon dans la raquette, au rebond et à la finition, et aussi un redoutable shooteur à 3 points. Sa capacité mentale et physique à tenir une saison complète reste quand même en suspend.
En résumé, le talent n’est pas le problème principal de John Calipari, ce n’est même pas un problème du tout, l’interrogation principale, est de savoir si John Calipari arrivera à gérer tous ces egos de jeunes stars, gérer les minutes de chacun, et faire avec un manque d’expérience flagrant dans cette équipe. Patterson et Darius Miller devront prendre plus de responsabilités. Mais si John Wall est la terreur annoncée (ce qui semble en bonne voie), alors peu d’obstacles résisteront à l’ouragan Kentucky.
Tayshaun Prince on fire face à North Carolina
Tennessee Vols
Tennessee n’a jamais dépassé le Sweet 16 de toute son existence. L’arrivée de Bruce Pearl en 2005, a revitalisé l’équipe qui sombrait petit à petit. La fac de Bernard King (4 fois all-star, 2 fois élu dans la NBA First team, près de 20 000 points en carrière) que les plus jeunes ne connaissent probablement, espère bien enfin dépasser ce maudit stade du Sweet 16 cette année, avec ses tout ses titulaires de la saison passé qui sont restés. Si ils s’améliorent défensivement, et deviennent un peu plus matures, les Vols seront un sérieux prétendant au titre de la SEC, et devrait être dans le top 15 toute la saison, car cette équipe est pleine de talent avec le guard Scotty Hopson (9 points/match la saison dernière) qui a connu quelques difficultés d’adaptation en arrivant à l’université, mais il a beaucoup travaillé cet été, et s’est musclé. Cela devrait être l’un des meilleurs joueur des Vols sur le plan offensif. Tyler Smith, l’âme de l’équipe, et le freshman Kenny Hall, un excellent rebondeur.
Mississipi State Bulldogs
L’université a connu son heure de gloire en 1996, en atteignant le Final Four avec des victoires contre les deux premières équipes des rankings, Connecticut et Cincinnati, avec, dans le rôle de leader…Erik Dampier, comme quoi…
Le retrait de la draft de Jarvis Varnado fut une excellente nouvelle pour les fans des Bulldogs. En effet, Varnado est l’un des meilleurs défenseur de la NCAA, et devrait facilement en dépasser le record de blocks cette saison. D’ailleurs, le frontcourt est terrifiant avec en plus d’un/du meilleur défenseur de la NCAA, John Riek (7’2) et le top-prospect, Renardo Sidney. Ce dernier est un ailier enfermé dans le corps d’un intérieur, il peut dribbler, passer, shooter. Bon rebondeur, un futur tout bon! D’ailleurs avec autant de défenseurs de cette qualité, il ne serait pas étonnant que Mississipi State atteigne les 400 blocks cette saison. Énorme me direz vous. Cela ferait du 11.5 blocks par match. Oui, mais c’est possible pour cette équipe qui tournait à une moyenne de 7.5 l’an dernier. Les Bulldogs seraient un outsider pour le titre national s’ils avaient des arrières potables, mais ce n’est pas le cas, alors ils devront se contenter d’aller jusqu’où leurs big men pourront les emmener.
Florida Gators
Les Gators, coachés par Billy Donovan, l’entraîneur le mieux payé du basket universitaire avec un contrat de 3,5 millions de dollars par an, sont un peu redescendus de leur nuage depuis le back-to-back de 2006-2007. Cela fait 2 ans qu’ils ont remporté leur dernier titre, mais aussi 2 ans qu’ils n’ont pas participé au tournoi NCAA. Et pour la troisième année consécutive, c’est un peu l’équipe mystère de la ligue. Mais cette année les Gators devraient être vraiment compétitifs dans leur conférence. Ils ont gardé quatre titulaires, dont Alex Tyrus (12,5 points et 6 rebonds de moyenne). Même si la perte de Nick Calathes peut sembler énorme, le freshman Kenny Boynton (guard) le fera oublier des fans. Il peut marquer presque à volonté, très bon à 3 points et en pénétration, les Gators espèrent beaucoup de lui, un joueur à suivre.
LSU
« Love Shaq University » s’était arrêté au second tour du tournoi NCAA l’année dernière, battue par le futur champion, North Carolina. En fait le dernier fait de gloire de l’université du légendaire Pete Maravich (44 points de moyenne durant ses années de fac), remonte à 2006, lorsque les Tigers, emmenés par Glen « Big Baby » Davis et Tyrus Thomas avaient atteint le Final Four (voir photo).
Le problème des Tigers l’année passée, était le fait de ne gagner aucun match clé de non-conférence. LSU a perdu 4 joueurs, et doit reconstruire. Marcus Thornton (21 points/match) parti (Hornets), c’est Bo Spencer qui devra hausser son niveau de jeu pour éviter que cette saison ne soit décevante à défaut de ne générer aucune attente particulière des fans.
Quelques matchs de non-conférence à ne pas manquer
Florida-Michigan State, 27 Novembre : Les Gators ont connu de grandes difficultés pour faire bonne figure dans leurs matchs de non-conférence ces 2 dernières saisons, raison pour laquelle ils ont manqué le tournoi NCAA. Une victoire contre un des favoris au titre leur donnerait un peu de confiance pour la suite.
North Carolina à Kentucky, 5 Décembre : Le match contre UNC précèdera d’un mois la confrontation contre Louisville pour Kentucky, et sera plus qu’un test pour les Wildcats. Le nouveau style de jeu qui est plus axé sur les intérieurs, de North Carolina donnera un vrai challenge à Demarcus Cousins et Pat Patterson.
Mississipi State-UCLA, 12 Décembre : Habituellement, personne ne s’attendrait à ce que les Bulldogs aillent faire un résultat à Anaheim, mais Mississipi State devrait être le mieux classé des deux. Leur frontcourt posera énormément de problèmes à des Bruins en reconstruction. En revanche une défaite contre UCLA poserait beaucoup de questions sur la force mentale des Bulldogs.
Louisville à Kentucky, 2 Janvier : Rick Pitino, l’emblématique coach de Louisville pourrait bien ne pas être sur le banc pour cette rencontre au sommet, car on ne connait toujours pas la date de son procès dans l’affaire d’extorsion à laquelle il est mêlé, et Kentucky sera vraisemblablement No. 1 ou 2 des rankings. Preuve de ‘lattrait de ce amtch, CBS l’a programmé un dimanche, espérant concurrencer la NFL.
Kansas à Tennessee, 10 Janvier : Les Vols joueront Kansas après que les Jayhawks aient joué contre beaucoup d’équipes du top 20 comme California, Michigan, memphis ou UCLA. Cela pourrait jouer un rôle dans ce match.
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