Matchs
NBA hier
Matchs
hier
DET113
NYK116
LAC111
DEN105
Pariez en ligne avec Unibet
  • GOL1.45HOU2.78Pariez
  • DEN1.92LA 1.85Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Oscar Robertson : « Le basket est un sport d’équipe, pas un sport de duels »

NCAA Basketball: USBWA Player of the Year Award-Press ConferenceEn parallèle à l’interview de LeBron James par Steve Smith, un autre ancien joueur NBA s’est aussi essayé à l’exercice. Il s’agit de Chris Webber qui est parti à la rencontre du « Big O » : Oscar Robertson, la légende des années 60-70.

LeBron James avant LeBron James, arrière-meneur qui jouait comme un ailier et qui pouvait aller au rebond comme un intérieur, Robertson (1m96) a brisé beaucoup d’idées préconçues dans le basket moderne. Surtout, et c’est l’objet de cette interview, le « Big O » est un des pionniers de son sport en cela qu’il évoluait encore à une époque marquée par la discrimination et par les débuts compliqués de la NBA.

Une autre époque…

Voyageant en train, séjournant dans des hôtels de seconde zone et souvent obligés de se faire eux-mêmes leurs bandages aux chevilles du fait que les soigneurs (les staffs médicaux étaient encore un concept inconnu) ne les accompagnaient pas en déplacement, les professionnels de la NBA n’étaient pas vernis dans les années 60. Les joueurs n’étaient pas non plus payés pour la présaison. Ce qui fait qu’ils jouaient gratuitement pour leur équipe en présaison, avec non seulement le risque de se blesser mais sans aucune garantie d’être signé par leur club…

« À l’époque, je me suis battu pour qu’on obtienne des contrats qui nous garantissent d’être payés si on se blessait. Si on contractait une blessure, on était expulsé de l’équipe, c’était aussi simple que ça. On n’avait évidemment pas de préparateur physique et il n’y avait pas non plus de staff médical avec nous. »

Et puis que dire des conditions de voyage ! Les déplacements n’étaient clairement pas les mêmes dans les années 1960.

« Si on jouait à New York, il nous fallait nous lever vers 5h du matin pour aller chercher le seul avion de la journée pour New York. On essayait de dormir, de se reposer. Et après on allait directement au match. Et on devait enchaîner avec un autre voyage derrière. »

Des relents de racisme, reliquats du système esclavagiste

Quand il débarque en NBA en 1960, Oscar Robertson doit également se plier à la règle des « choix territoriaux » qui veut que les franchises les plus proches de l’université de formation sont les récipiendaires du joueur en question. Formé à Cincinnati, Oscar Roberston est donc affilié aux Royals de la ville. Compréhensible au moment où la NBA essaie de bâtir une relation forte avec ses fans, ce système semble pourtant bien archaïque a posteriori. Et ça allait encore plus loin…

« Si tu restais dans l’équipe qui t’a drafté au bout des trois ans de ton premier contrat, ils avaient tes droits pour le reste de ta carrière. Mais avec la clause « Oscar Robertson », ils n’avaient plus le droit de faire ça. Tu pouvais partir voir ailleurs. Ton équipe pouvait égaler l’offre mais tu avais le droit de quitter l’équipe selon ton bon vouloir. »

Pire, les médias n’épargnaient clairement pas les joueurs d’origine afro-américaine. Blessé 12 matchs de suite, Robertson revient à l’action avec un triple double. Mais le journaliste de l’époque trouve bon de préciser qu’il montre encore des signes de faiblesse liée à sa blessure à l’aine. Pour Oscar, les relations avec les médias n’ont jamais été très simples du fait qu’il existait encore ce climat aux relents racistes avec une jalousie à fleur de peau.

« En tant qu’athlète noir, on était tenu à des standards très élevés. On ne pouvait pas finir à 8 victoires et 3 défaites, mais à 11 victoires et 0 défaite. Etre bon, ça ne suffisait pas. Quand on était sur le terrain, il fallait qu’on soit productif à tout prix. À Cincinnati [où Oscar a joué entre 1960 et 1970, ndlr], ils disaient que je n’avais rien fait pendant dix ans, que je ne m’étais jamais battu sur le terrain… Et les gens commençaient à croire ce type de discours ! J’en ai eu marre et je suis parti à Milwaukee. Et on a été champion dès ma première année. »

Le basket, un sport d’équipe avant tout

Avec son triple double de moyenne durant la saison 1961-62 (et en fait, ses cinq premières saisons NBA sont quasiment en triple double), Oscar Robertson a révolutionné le jeu. Arrière de grande taille qui n’hésitait pas à aller se frotter aux babars des raquettes, le « Big O » ne se pose pas les questions actuelles de savoir qui est le meilleur joueur de tous les temps…

Ou qui doit avoir son visage gravé sur un fictif Mont Rushmore.

« J’ai joué contre les meilleurs de mon époque, les Chamberlain, Russell, Jerry West, Elgin Baylor, Bob Pettit, Frazier, Dick Barnett, Dave Bing… Tous ces gars ont fini au Hall of Fame. D’avoir joué contre eux m’a donné un badge d’honneur. Tous ces gars étaient des joueurs complets qui pouvaient défendre, tirer après le dribble. Et on jouait les uns contre les autres 10 à 13 fois par saison, ce n’est pas rien ! »

Pour Oscar Robertson, il ne faut jamais oublier que le basket est un sport d’équipe. Tout simplement. Tout grand joueur a besoin de ses quatre coéquipiers sur le terrain.

« Les gens qui parlent à la télévision de savoir qui pourrait jouer contre qui… ils ne savent pas. Ce que je sais moi, c’est que j’aurais pu jouer contre n’importe qui. Les Jordan, les Kobe ou LeBron. Je pourrais jouer contre eux mais parce que je ne prendrais pas ça comme un duel. Je sais ce que j’avais à faire dans mon équipe, en tant qu’arrière pour mon équipe. Je n’ai jamais essayé de provoquer un grand joueur dans un duel car ce n’est pas comme ça qu’on doit jouer au basket. C’est un sport d’équipe qui se joue à cinq, avec trois ou quatre joueurs sur le banc. C’est ainsi qu’on gagne et qu’on perd. »

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *