Avec la fracture ouverte de Kevin Ware, c’est sans aucun doute la blessure la plus horrible de ses 10 dernières années. Début 2007, Shaun Livingston (2m01, 28 ans), alors aux Clippers, se réceptionne mal après un lay up face aux Bobcats, et sa jambe gauche se disloque complètement, provoquant la rupture de plusieurs ligaments, les luxations du péroné et du tibia et la déchirure d’un ménisque. La totale, et sa jambe est dans un tel état qu’il passe tout près de l’amputation !
« Je n’avais pas compris la sévérité de ma blessure » raconte-t-il au New York Daily News. « Les médecins m’ont dit qu’ils devaient effectuer une prise de sang, et je ne comprenais pas pourquoi. Jamais on ne m’avait fait de tests sanguins lors de mes blessures précédentes. Ils m’ont alors expliqué qu’une artère à l’arrière de ma jambe pouvait rompre, et qu’il y avait un risque de gangrène, et qu’il était possible qu’on m’ampute. »
Plus de six ans plus tard, Livingston a bien ses deux jambes. Aujourd’hui à Brooklyn, il court, dunke, et il n’a tout simplement jamais aussi bien joué avec même 23 pts face aux Blazers il y a 10 jours.
« Lorsque j’ai dunké face à Portland, je me suis dit que je le méritais, et que le travail avait enfin payé. Quand on a traversé les moments que j’ai vécus, on se dit qu’on le mérite. »
L’affaire des armes à Washington change sa carrière
Pourtant, son retour au premier plan n’aura pas été un long fleuve tranquille. Des passages éclair à Miami ou OKC, un passage en D-League où il paie lui-même sa chambre sans le dire à ses coéquipiers, et des rechutes…
Et puis, en 2010, un fait divers va tout changer.
« Grâce à la collection d’armes de Gilbert, je suis toujours là ».
Eh oui, c’est l’affaire des armes dans le vestiaire des Wizards qui lui permet de décrocher un nouveau contrat de 10 jours. Ce sera le dernier, et le bon. Il enchaîne 26 matches à 9.2 pts de moyenne, et il redevient un authentique joueur NBA.
L’année suivante, il joue une saison complète à Charlotte, puis lors de la saison post-lockout, il est même titulaire à 27 reprises avec Milwaukee.
L’an passé, il revient aux Wizards, l’équipe qui lui avait donné sa chance. Sauf qu’il est coupé la veille de Noël, et c’est finalement Cleveland qui en profite où il tourne à 7.2 pts, 3.6 pds et 2.5 rbds de moyenne comme back-up de Kyrie Irving.
Cet été, Brooklyn a sauté sur l’occas’ pour en faire le back-up de Deron Williams. Les Nets ne le regrettent pas puisque Livingston est l’une des rares satisfactions de l’équipe, assurant l’intérim à la mène pendant que D-Will soigne ses chevilles.