Et de sept pour les Knicks, battus à Los Angeles (93-80), trahis par une absence de jeu collective et un profond déséquilibre offensif. A l’image de Carmelo Anthony (27 pts) et Andrea Bargnani (20 pts), New York a bien débuté pour ensuite s’essouffler et laisser les Clippers dominer sans jamais non plus briller. Mike Woodson ne peut plus plaider le malaise contextuel, c’est bien structurel.
Carmelo Anthony n’avait jamais perdu sept matchs consécutifs de toute sa carrière. Subir l’affront sur le parquet de L.A, la rivale éternelle de sa Big Apple, doit lui filer la nausée. Pour bien faire comprendre à ses coéquipiers que la poussière doit être jetée aux yeux angelenos et non point encore mordue, Melo montre l’exemple dès le premier quart temps. Le problème, c’est que ses 13 points ne drainent qu’Andre Bargnani dans leur sillage et qu’après avoir mené 21-13 avec 17 unités pour son duo glouton, New York retombe dans ses travers.
Les Clippers ne forcent même pas
Sur deux paniers consécutifs du revenu en grâce Antawn Jamison, les Clippers infligent un 8-0 pour ensuite reprendre les commandes. Pendant qu’Anthony et Bargnani cumulent 35 des 45 pts newyorkais à la pause, Doc Rivers contemple l’alchimie de Lob City, adroit (51,5% de réussite après deux quart temps) et où 10 joueurs inscrivent au moins un panier. J.J Redick (7 pts) et Chris Paul mènent une danse offensive encore perfectible (9 balles perdues à la mi-temps) mais qui après deux quart temps suffit à faire l’affaire.
Comme depuis le début de sa série de défaites, les Knicks shootent en dessous des 42% mais cette fois, le bilan derrière l’arc est encore pire que leur habituel 33% (0/11). Le retour de Raymond Felton, qui n’a jamais été aussi maladroit de sa carrière (37%) redonne un brin de couleur aux inconstants de Manhattan, mais malgré cinq minutes sans panier dans le deuxième quart, les Clippers dégagent en première mi-temps une impression de facilité, sans se balader (49-45).
Chris Paul blessé, Darren Collison prend le relais
Cette impression de domination dormante perdure tout le troisième quart temps. La donne newyorkaise ne varie pas d’un iota et ce ne sont pas les deux tirs primés de Felton qui suffisent à rééquilibrer le jeu de l’escouade Mike Woodson. Lob City se troue au retour des vestiaires (33,3% aux tirs dans le troisième quart) et s’en remet comme son adversaire à trois éléments pour alimenter sa marque (Paul-Redick-Griffin). Logiquement, à rester à portée d’un braquage, les Knicks reviennent à -4 sur un panier de Smith en début de quatrième quart-temps. Paul vient de rentrer au vestiaire, victime d’une blessure à la cuisse.
Darren Collison se rappelle alors à la belle époque des Hornets, il prend le relais de son ancien mentor. Royal en défense et efficace au drive, le Californien orchestre un 9-0 qui donne 13 pts d’avance aux hôtes. New York reste quatre minutes sans scorer et quand Melo se réveille, Crawford et Dudley se rattrapent de leurs vendanges. Comme la saison passée, L.A maintient les Knicks en dessous des 90 pts, mais les progrès loués par Doc Rivers n’ont pas été flagrants. Pour cette fois.
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