Même si la NCAA ne décerne pas en fin de saison de trophée de meilleur joueur, on vous propose une « course au MVP » version NCAA. Après une première semaine de compétition où les freshmen ont dominé à la fois sur le parquet et les médias, Marcus Smart a mis tout le monde d’accord avec une performance historique lors de la victoire d’Oklahoma State à Memphis…
1. Marcus Smart, G, Oklahoma State, Sophomore
Stats : 20,0 points à 45,1% aux tirs (dont 38,5% à 3-points), 4,3 rebonds, 3,5 passes décisives, 4,3 interceptions
Discret mais efficace lors des trois premiers succès de son équipe face à des équipes de seconde zone, Marcus Smart a adressé une piqûre de rappel à ceux qui l’avaient oublié avec une performance stratosphérique lors de la victoire des Cowboys face à la redoutable équipe de Memphis. Dominateur en attaque avec 39 points, de loin son record en carrière, et irrésistible en défense avec 5 interceptions, 2 contres et une défense de fer sur Joe Jackson, Smart a prouvé qu’il était bel et bien le meilleur joueur du championnat. Et le plus incroyable est qu’il semble en garder sous la pédale. Avec un effectif très riche, Oklahoma State peut en tout cas viser le Final Four en fin de saison.
2. Jabari Parker, F, Duke, Freshman
Stats : 22,4 points à 55,6% aux tirs (dont 65,0% à 3-points), 8,8 rebonds, 2,4 passes décisives, 2,0 contres, 1,2 interception
Si Marcus Smart réalise un excellent début de saison, que dire de celui de Jabari Parker ? En l’espace de cinq matchs, dont une superbe performance face à Andrew Wiggins et Kansas, Parker semble avoir pris ses marques et est prêt à mener l’équipe de Duke vers les sommets. Incroyable d’efficacité, Parker est l’homme à tout faire des Blue Devils, aussi bien en attaque qu’en défense. Comparé à Carmelo Anthony, il forme avec Rodney Hood le meilleur duo de toute la NCAA et pourrait bien coiffer Wiggins en juin prochain lors de la Draft et être sélectionné avec le premier choix…
3. Julius Randle, F, Kentucky, Freshman
Stats : 20,8 points à 61,1% aux tirs, 13,4 rebonds, 2,2 passes décisives, 1,0 contre
Bien que moins médiatisé qu’Andrew Wiggins ou Jabari Parker à son arrivée en NCAA, Julius Randle les a rapidement rejoints sur le terrain médiatique avec un début de saison exceptionnel. Cinq matchs, cinq double-doubles, et une domination incroyable dans la peinture. Randle est une machine à gober du rebond où ses qualités physiques hors-normes alliées à un excellent sens du placement en font un joueur d’exception. Leader de l’équipe de Kentucky sur et en dehors du parquet, il a été le seul à véritablement tenir son rang lors du choc face à Michigan State en dominant le pivot Adreian Payne, pourtant l’un des meilleurs joueurs à ce poste. Seul bémol, les pertes de balle (déjà dix-sept en cinq matchs dont huit face aux Spartans).
4. Doug McDermott, F, Creighton, Senior
Stats : 25,7 points à 55,8% aux tirs (dont 53,3% à 3-points), 5,7 rebonds, 0,7 passe décisive
Très bien parti pour entrer définitivement dans la légende la NCAA et passer la barre mythique des 3000 points en carrière, Doug McDermott aura un défi bien plus difficile à réaliser cette saison, celui de faire gagner son équipe. Creighton est en effet passé de la Missouri Valley à la Big East et aura fort à faire face à Marquette, Georgetown ou encore Villanova. Le défi semble à la mesure du talent de McDermott, déjà auteur de deux matchs de folie (en trois apparitions). Il a ainsi inscrit 37 points face à UMKC avant de marquer le panier de la victoire pour les Blue Jays sur le parquet de Saint Joseph’s…
5. (ex aequo) Shabazz Napier, G, UConn, Senior
Stats : 13,5 points à 50,0% aux tirs (dont 85,7% à 3-points), 9,5 rebonds, 7,8 passes décisives, 1,5 interception
Champion NCAA en 2011 lors de sa première saison chez les Huskies, Shabazz Napier réalise pour l’instant un début de saison époustouflant. UConn a remporté ses quatre premiers matchs dont un beau succès face à Maryland. Auteur d’un triple-double (14 points, 11 rebonds, 10 passes décisives) face à Yale, Napier a également frôlé cette performance lors de chacune de ses trois autres sorties. Malgré sa petite taille (1,85 mètre), il tourne à près de dix rebonds de moyenne, tout en distribuant parfaitement le jeu. A nouveau éligible pour une place à la March Madness, l’équipe dirigée par Kevin Ollie sera un rival sérieux pour Louisville et Memphis au sein de l’American.
5. (ex aequo) Jahii Carson, G, Arizona State, Sophomore
Stats : 24,0 points à 57,4% aux tirs (dont 57,1% à 3-points), 2,3 rebonds, 5,5 passes décisives, 1,0 interception
A l’image de Marcus Smart, Jahii Carson a vécu une première semaine de compétition très tranquille face à des adversaires de faible niveau, ce qui ne l’a pas empêché de signer de très bonnes sorties. Mais Carson, élu freshman de l’année au sein de la Pac-12 l’an passé, a frappé un grand coup lors en conduisant les Sun Devils à un succès de prestige sur le parquet d’UNLV. Avec 40 points et 7 passes décisives, il a été le grand artisan de la victoire d’Arizona State. S’il parvient à maintenir un tel niveau de jeu, il sera sans conteste l’une des attractions de la prochaine Draft.
Mentions : Keith Appling (Michigan State), Perry Ellis (Kansas), Aaron Gordon (Arizona), Tyler Haws (BYU), Rodney Hood (Duke), Russ Smith (Louisville).