Le malheur des uns fait le bonheur des autres ? Il peut aussi semer les graines de la frustration. La saison passée, devant le flux et reflux des blessures, Rick Adelman a promu ses lieutenants au grade de colonels. « Et ils ont fait du super boulot », juge le coach des Wolves.
Le hic pour les substituts devenus titulaires par défaut, « c’est que Kevin Love est de retour, que Kevin Martin joue très bien et que Ricky est plus que jamais essentiel. Les minutes de disponibles pour eux sont plus réduites, je suis conscient que c’est un souci. Certains soirs, il y en a qui ne jouent que cinq ou six minutes » analysait le double finaliste NBA avant le match face aux Clippers.
Après sept matches, la hiérarchie est clairement établie: derrière le cinq majeur, dont tous les membres jouent entre 33 et 36 minutes en moyenne, aucun remplaçant ne passe plus de 18 minutes par match sur le parquet. J.J Barea, Dante Cunningham et Derrick Williams perdent entre 5 et 7 minutes de temps de jeu et derrière eux, personne ne dépasse les 10 minutes. Dans les chiffres, le malaise n’est pas flagrant, six pensionnaires du cinq bis affichant une évaluation supérieure à 6. Mais Adelman possède assez de bouteille pour savoir qu’il doit rapidement trouver une rotation moins punitive pour ses seconds rôles.
« C’est une priorité », reconnait-il avant de développer son propos avec acuité: « Le problème c’est que quand je mets tout le deuxième cinq d’un coup, l’équipe perd trop en efficacité et en équilibre et ça ne mets pas les gars en confiance. Il faut que j’arrive à bien doser les changements pour que deux, trois remplaçants cohabitent avec des titulaires sur plusieurs passages à 6, 7 minutes. »
Avec ses 2,6 pts en 9,4 minutes, le grand perdant de l’automne Alexey Shved (8,6 pts et 3,7 passes en 24 minutes la saison passée) doit encore prendre son mal en patience. Comme les autres.