La priorité était de gagner ou du moins de perdre par moins de trois points et l’équipe de France a fait bien mieux puisqu’elle a contrôlé un match à enjeu sans jamais trembler, porté par un Nicolas Batum formidablement élégant et efficace (18 points, 8 rebonds, 6 interceptions) et un Tony Parker (23 points, 5 passes) qui a su appuyer sur l’accélérateur quand il le fallait. Au final, la victoire ne souffrait d’aucune contestation et la France pouvait voir venir avant son match contre la Finlande, une bonne nouvelle, surtout que Portland a rappelé Nicolas Batum quelques jours pour vérifier l’état de son épaule.
Le match ne pouvait pas mieux démarrer. Un 17-2 pour débuter avec une intensité défensive de tous les instants, Nicolas Batum enchainant les interceptions alors que Florent Pietrus semblait aspirer tous les rebonds. Les Italiens, à l’image de leur matchs précédents, semblaient incapables de créer du jeu tandis que Tony Parker venait finir dans la peinture pour prouver qu’il avait retrouvé ses jambes.
Le jeu collectif français était parfait et seul un 3 points de Soragna ne ramenait les Bleus sur terre. Le premier quart se terminait sur le score de 19-7. Tout allait pour le mieux.
Le deuxième quart partait sur les mêmes bases, Batum dunkant à nouveau alors que De Colo débloquait le compteur français à 3 points. 26 à 9. Diot remplaçait alors Batum et établissait un record en commettant 3 fautes en 17 secondes de temps de jeu effectif. Mordente et Belinelli tentaient de sauver l’Italie et ramener les leurs à 11 points (34-23) avant que Parker et Batum, à nouveau, ne répondent présents. 41-27 à la mi-temps.
Bargnani faisait littéralement n’importe quoi alors que Belinelli relançait les siens sur un sursaut magnifique. 8 points d’affilée et 48-35 pour la France. Diaw nous gratifiait d’une merveille technique avant que Parker n’enterre définitivement les espoirs transalpins de deux 3 points consécutifs. 62-46 sur un shoot au buzzer de Parker, le match ne pouvait plus échapper à la France.
Ali Traoré faisait alors admirer sa technique dans le dernier quart-temps tandis que les Italiens n’y croyaient plus vraiment. Leur défense, déjà pas impressionnante, avait totalement disparu et les dunks français s’abattaient de tous côtés avant qu’Antoine Diot, héros du dernier match, ne scelle le score d’un 3 points. 81-61 pour la France qu’on n’avait pas vue aussi à l’aise depuis bien longtemps.
Les joueurs :
Antoine Diot : L’antithèse de son match précédent. 3 fautes et 3 points.
Nicolas Batum : Juste phénoménal. Ses longs bras font merveille en défense. En attaque, il semble capable de dunker à tout instant et manie la balle avec une élégance rare. Un plaisir pour les yeux.
Aymeric Jeanneau : Il a fait ce qu’il devait faire. Rusé, comme toujours.
Alain Koffi : Peu de temps de jeu, le temps de mettre deux lancers.
Johan Petro : Volontaire en défense mais très peu utilisé.
Tony Parker : Un beau retour. Quelques actions où il a semblé se situer en dehors du collectif bien rattrapées par ses accélérations aux moments décisifs, comme ses 2 trois-points consécutifs.
Yannick Bokolo : Il a défendu et a pris des rebonds. Des essais offensifs mal récompensés.
Florent Pietrus : Toujours indispensable. Intraitable en défense et efficace en attaque.
Nando De Colo : Un match très moyen avec un 3 points mais 4 fautes. A sa décharge, la France est le seul pays au monde à jouer un match à domicile avec l’arbitrage extérieur.
Boris Diaw : Du Boris dans le texte. 3 rebonds, 3 passes dont une sublime pour Turiaf et un seul panier lorsque l’équipe de France s’essoufflait.
Ronny Turiaf : Il s’est régalé en fin de match et fait toujours preuve d’une belle combativité. Au chômage technique tant les intérieurs italiens étaient en-dessous ce soir.
Ali Traoré : Il a joué et il a prouvé qu’il avait le niveau. Des mains en or, des mouvements certifiés, une jolie passe et même de l’agressivité en défense, Ali a trop de talent pour ne pas être utilisé.