Eurobasket : la preview de France – Lituanie

Le second tour, et les affaires sérieuses, commencent aujourd’hui à Ljubljana pour les douze équipes encore qualifiées à l’Eurobasket 2013. Et nos Bleus vont débuter par un match devenu un classique ces dernières années : la Lituanie.

La France a effectivement rencontré la Lituanie lors des deux dernières grandes compétitions internationales, les JO et l’Euro 2011, et à chaque fois, les coéquipiers de Tony Parker l’avaient emporté. Comme Ribéry (mais en français correct), ce dernier précisait cependant à nos confrères de L’Equipe que la « roue tourne toujours dans le sport ».

Si la France part avec de nombreux atouts de son côté, avec un bilan parfait de 2 victoires et 0 défaite, il faudra être sur ses gardes dès ce soir. Et ce d’autant plus qu’en cas de victoire ce soir, les Bleus seraient déjà assurés de participer aux quarts, c’est-à-dire l’objectif fixé initialement par le staff.

Points forts

– Leur secteur intérieur

Avec Jonas Valanciunas, Donatas Motiejunas et les frères Lavrinovic (plus Javtokas le rugueux), la Lituanie dispose d’un effectif replet pour muscler sa raquette. Les deux jeunots Valanciunas et Motiejunas sont parfois naïfs ou tendres mais leur taille et leur complémentarité (le Raptor à la castagne et le Rocket en toucher) devraient poser de nombreux soucis à nos Bleus qui, eux, ne sont pas réputés pour leur jeu intérieur. Le duel entre Valanciunas et Ajinça devrait être très intéressant pour le Strasbourgeois !

– Leur défense

Si la France dispose de la meilleure attaque du tournoi avec 81 points de moyenne, la Lituanie est elle féroce en défense, seconde du tournoi avec seulement 67 points encaissés en moyenne. Immense sous les panneaux et solide dans ses rotations, la Lituanie pourra poser des problèmes à l’attaque française qui repose parfois trop sur ses individualités.

– Leur fond de jeu

Traditionnellement, on l’a dit, la Lituanie, c’est du jeu léché, des passes qui vont vite, le ballon qui vit et les tirs qui s’enchaînent à une vitesse folle. Si coach Kazlauskas n’a pas nécessairement réussi à raviver cette flamme, il ne faut jamais sous-estimer les tireurs d’élite formés à l’école lituanienne, et notamment Linas Kleiza qui peut prendre feu à chaque instant. Et Vincent Collet a raison de rappeler qu’à chaque fois, les matchs ont été serrés ces deux dernières années. Méfiance donc !

Points faibles

– Les lignes arrières

Plus de Jasikevicius, de Kaukenas ou de Kurtinaitis dans cette équipe : les lignes arrières de la Lituanie sont décimées. Pire encore, Martynas Pocius, l’arrière du Real Madrid aux quatre doigts, revient de blessure et n’a pour l’instant eu droit qu’à des bouts de matchs avec un impact bien moindre (5 points en 19 minutes). Kalnietis et Delininkaitis occupent les postes officiels de meneur, mais ni l’un ni l’autre n’ont encore démontré de réelles capacités de chef d’orchestre. Kalnietis donne ainsi 5 passes par match… mais perd aussi 3 ballons par match.

– La création

La Lituanie historique était connue pour son collectif huilé et son jeu de passes rapides. Mais en l’absence de véritables créateurs, tels que Jasikevicius déjà mentionné ou encore Siskauskas à l’aile, les joueurs baltes ne parviennent plus à exprimer tout leur potentiel offensif. Sur cet Euro en l’occurrence, la Lituanie marque moins de 70 points par match. La France aura donc tout intérêt à couper leurs lignes de passes et mettre une grosse pression sur leurs arrières, histoire de briser tout élan.

– Une équipe sous pression ?

Déjà choqués en 2011 sur leurs propres terres par une défaite dès les quarts face à la Macédoine, les lituaniens n’ont plus beaucoup gagné lors des grandes compétitions internationales. 4ème à Pékin, 12ème à l’Euro en 2009, puis médaillé de bronze aux mondiaux de 2010, la Lituanie a repiqué du nez en 2011 à domicile et l’an passé à Londres en perdant en quarts… comme la France ! La nouvelle génération n’a toujours pas repris le flambeau. Jusqu’à ce soir ?

Effectif

Le cinq: Jonas Valanciunas (2,10m), Linas Kleiza (2,03m), Jonas Maciulis (1,98m), Martynas Pocius (1,96m), Mantas Kalnietis (1,95m)

Le banc: Vytenis Cizauskas (1,88m), Tomas Delininkaitis (1,91m), Robertas Javtokas (2,11m), Adas Juskevicius (1,94m), Mindaugas Kuzminskas (2,05m), Darjus Lavrinovic (2,12m), Kristof Lavrinovic (2,10m), Donatas Motiejunas (2,13m), Renaldas Seibutis (1,96m)

Entraineur: Jonas Kazlauskas