Gary Payton : « Aujourd’hui, il ne reste plus que trois vrais meneurs de jeu »

A quelques heures de faire son entrée an Panthéon du basket, Gary Payton a répondu à des questions sur la génération actuelle des meneurs de jeu. Pour beaucoup, la NBA n’a jamais compté autant de meneurs de qualité. Mais pour Payton, « c’était mieux avant »… et il explique pourquoi.

« Je préfère ma génération » a-t-il répondu aux journalistes. « A chaque fois que j’avais un meneur face à moi, c’était du costaud entre nous. Il y avait Tim Hardaway, Kevin Johnson… Beaucoup de joueurs comme ça, et j’y pense toujours. J’ai toujours aimé notre génération de meneurs car on pouvait faire plein de choses sur un terrain, on pouvait contrôler nos équipes. On n’avait pas besoin de marquer 25 ou 26 points par match. On pouvait en revanche apporter 17 pts, 10 pds et 3 ints. »

Pour Payton, beaucoup d’éléments ont contribué au changement sur le poste de meneur de jeu. Il cite ainsi le lock-out de 1999, les changements de règles, mais aussi l’éclosion du And 1 Mixtape Tour qui a mis en valeur des meneurs dribbleurs et scoreurs.

« Nos gamins ont grandi comme ça… On doit le comprendre, et comprendre que le basket a changé. Aujourd’hui, il ne reste plus que trois véritables meneurs de jeu : Chris Paul, Rajon Rondo et Tony Parker. »

« Les jeunes veulent voir des dunks, des courses, des points… »

Trois meneurs de jeu qui ne possèdent pas de qualités physiques exceptionnelles, contrairement aux autres meneurs de leur génération.

« Après le lockout, il a fallu relancer le basket. David Stern a fait un super boulot car il savait que les gamins voulaient voir du jeu rapide. Ils ne voulaient pas voir une défense comme celle des Knicks à l’époque. Ils ne voulaient pas voir une équipe qui ralentit le jeu, lit la défense, et pose ses systèmes. On ne fait pas ça sur les playgrounds. Donc le jeu est devenu plus rapide, et c’est ce que veulent voir les jeunes. Ils veulent voir des dunks, des gars qui courent, et des points. »

A propos de dunks, que pense-t-il du tandem Paul-Griffin, souvent comparé à celui qu’il formait avec Shawn Kemp en raison de leurs nombreux alley oop.

« Les gens parlent de Lob City, mais nous étions l’original de Lob City. Mais on ne voulait pas être appelé comme ça. On voulait juste qu’on nous appelle Reign Man et The Glove. »