Les Bucks ont résisté pendant trois quart-temps avant de lâcher prise (98-86). La dure réalité d’affronter le champion en titre au premier tour a rattrapé les joueurs de Milwaukee qui repartent de Floride avec deux défaites dans leurs bagages. La faute cette fois à un dernier quart totalement raté, tandis que le Heat retrouvait (enfin) ses sensations en collant un 12-0 pour prendre ses aises. Aux côtés des Three Amigos, le duo Battier-Andersen a de nouveau mis du cœur à l’ouvrage.
Attaque turque, défense camerounaise
Étrange sentiment que de croire au hold-up pendant les trois quarts de la partie pour finalement ne rien retirer d’une opposition pourtant prometteuse. C’est en partie ce qu’ont dû ressentir les Bucks, si près du but, mais si loin une fois écoulées les 48 minutes de jeu. Ultra dépendant de son tandem d’arrières Jennings-Ellis au scoring lors du match 1, Milwaukee avait ce coup-ci réussi à mobiliser tout le groupe pour mener au score (une première dans la série) et tenir tête au Heat.
De l’omniprésent Ilyasova, intenable dans le premier quart (12 pts à 5/8 au tir), au trio Daniels-Sanders-Dunleavy au second, le tout saupoudrée d’une excellente défense du Camerounais M’Bah Moute sur le non moins excellent LeBron James, afin de permettre au Bucks de pointer à seulement 4 longueurs de retard à la pause (47-43).
Jennings rate le coche
D’un 6-0 pour entamer le 3e quart, les outsiders du Wisconsin en remettaient une couche pour égaliser à 49-49. Puis sur une interception de Mbah a Moute, Jennings offrait son premier panier du match à Monta Ellis jusque là en mode caviar pour égaliser à nouveau à 53-53. Jennings, qui débutait quant à lui à 0/7 au tir, voyait son tir à 3 points pour permettre aux Bucks de repasser devant faire gamelle. Un premier tournant dans cette partie, puisque derrière, la claquette dunk de Wade et surtout la vision du jeu de LBJ, pris à deux, qui trouvait Battier seul dans le corner offrait enfin un peu d’air au Heat (64-58).
Birdman donne des ailes
Revenus à -3 à l’issue du 3e quart grâce à Jennings, les Bucks cédaient pour de bon dès le début du dernier acte. La faute à un Chris Andersen qui a une nouvelle fois su mettre à profit son peu de temps passé sur le parquet. Lors d’un combat de tous les instants avec Sanders au rebond offensif, le Birdman allait chercher le 2+1 pour permettre à Miami de prendre son envol, avant de scorer à nouveau dans le trafic, bien trouvé par Ray Allen. Sur l’action suivante, c’est encore Andersen qui gobait le rebond défensif. La vista de LBJ qui trouvait Cole à 3 points faisait le reste : Miami venait de coller un 12-0 aux Bucks, affaire classée (80-65).
La suite verra tout de même Miami aller jusqu’à +18 (94-76) et Ray Allen se rapprocher du record de Reggie Miller (nombre de 3-points marqués en playoffs) grâce à deux missiles lointains qui scellaient définitivement le sort du match.
Une grande satisfaction pour Miami qui empoche un deuxième succès à la maison et reste donc fidèle à son plan de bataille. Beaucoup d’espoir pour autant de frustration pour les Bucks en revanche. Une déception qu’il faudra savoir canaliser pour la suite des événements, dès jeudi au Bradley Center, sous peine de voir la série prendre une tournure autrement plus compliquée.
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