Les Lakers gagnent et se rapprochent de la 8e place qualificative pour les playoffs. Le progrès est acté mais la guérison n’est pas encore gravée dans le marbre. Les travaux auxquels est confronté Mike D’Antoni sont herculéens et surtout nombreux. Résultat, le (toujours) contesté entraîneur en chef prend chaque chantier les uns après les autres.
Alors qu’il demande à Kobe de trouver un plus juste milieu entre son nouveau rôle de facilitateur et son costume de scoreur, le cas Dwight Howard continue de lui donner des maux de crâne. Quid de Steve Nash, qui depuis son retour de blessure est épargné par les critiques, médiatiques comme populaires ?
Le double MVP, qui vient de récemment fêter ses 39 ans, n’est pas au niveau attendu et le reconnaît sans sourciller :
« Je ne suis pas aussi productif que dans le passé. Je suis capable de faire bien mieux », avoue Nash, magicien devenu ordinaire.
Eh oui, avec le maillot de son ancien ennemi intime, le quintuple meilleur passeur NBA est devenu un meneur normal ! Ou même un deuxième arrière puisque c’est Kobe qui se charge de diriger le jeu.
« J’essaie de m’en tenir à mon rôle »
Mais reconnaissons que les Lakers sont meilleurs avec lui et à l’instar de sa fin de match mardi soir face à Phoenix, il sait encore être décisif. Mais le constat est aussi béant que la faille de San Andreas : en contre attaque ou en transition, sur jeu placé en pick and roll, au drive ou à la distribution, Nash n’a pas encore posé son empreinte. Sa patte est indolore et sa touche trop timide. Statistiquement, même s’il distribue trois passes de moins qu’en carrière, affichant sa plus mauvaise moyenne depuis dix ans (7 asssists/match), l’octuple All Star est plus adroit que jamais (51,8%) et perd moins de balle. Deux chiffres a priori positifs mais qui finalement reflètent un manque de témérité.
« J’essaye de m’en tenir au rôle qui doit être le mien. Je ne vais pas commencer à me demander de quoi j’ai l’air sur le parquet. Il n’y a que l’équipe qui compte et il y a déjà assez de voix dans le vestiaire pour venir ajouter la mienne », énonce l’intéressé dans le LA Daily News.
Comment mieux l’impliquer et remettre Nash le showman sur le devant de la scène ? D’Antoni parle de « mystère » pour évoquer le retrait de son ami et protégé.
« Le ballon n’est pas tout le temps dans ses mains et une des raisons à cela, c’est que le pick and roll ne fonctionne pas assez bien. Forcément, ça le prive de responsabilité car c’est là où il excelle. On doit trouver une meilleure approche avec Kobe, plus équilibrée. Cela ne doit pas être l’un ou l’autre. On continue de bosser là-dessus », analyse D’Antoni.
Selon Hoopstats.com, Nash n’est que le 15emeneur le plus efficace de la NBA. De quoi se demander comme Bill Plaschke du LA Times, si Ramon Sessions n’était finalement pas une meilleure réponse aux problèmes de meneur des Lakers.