Preview Playoffs 2009 : Orlando (3) vs Philadelphia (6)

Fort d’une magnifique saison, le Magic entend bien bousculer la hiérarchie de la Conférence Est et bousculer Cleveland et Boston.

Sur le dos du surpuissant Howard, l’équipe floridienne s’avance confiante avant de rencontrer une équipe de Philadelphie en plein doute après une série de six défaites lors de leurs sept derniers matchs. Alors, série totalement déséquilibrée ou trompe l’œil ?

Voici nos prévisions avec une analyse, secteur par secteur.

Jameer Nelson out pour la saison, Orlando avait fait une bonne affaire en important Rafer Alston. L’ancienne star des playgrounds new-yorkais ne brille pas particulièrement en Floride mais elle fait le travail, sobrement. Face à lui, Alston aura l’un des tous meilleurs meneurs de la Ligue, Andre Miller. Toujours sous-estimé, il a métamorphosé Philadelphie depuis son arrivée et continue à conduire l’attaque de main de maitre. Sa puissance lui permettra sans doute de dominer Alston qui devra s’employer en défense.

Côté Philadelphie, Willie Green et Andre Iguodala sont rapides et athlétiques. Face à eux, Courtney Lee est un bon défenseur qui va poser des problèmes à Green et Turkoglu, par sa faculté à créer, peut énormément gêner Iguodala. Au final, un duel assez équilibré à l’aile malgré des profils assez différents.

C’est là où on s’attend à voir Philadelphie souffrir, surtout à cause de Dwight Howard. Le monstre de Floride peut rapidement prendre le contrôle de la raquette et ni Samuel Dalembert, ni Théo Ratliff ne semblent en mesure de l’arrêter. Rashard Lewis a souvent tendance à s’éloigner du cercle pour tirer à trois-points. Son impact intérieur est alors limité même si l’ancien Sonic profite souvent des espaces pour pénétrer. Face à lui, Thaddeus Young est très puissant et possède un bon arsenal offensif. Défensivement par contre, il semble souvent naïf et peu impliqué. Avec Dalembert limité en attaque, Young aura du mal à s’approcher du cercle et Orlando peut se régaler dessous.

Orlando n’a jamais été réputé pour son banc. Pietrus, Johnson, Redick, Bogans et autres peuvent surtout apporter des shoots en périphérie et si l’un d’eux a la main chaude, les rêves de Philly peuvent vite tourner au cauchemar. Côté Sixers, Louis Williams apporte son explosivité, tout comme Marreese Speights quand Donyell Marshall peut toujours prendre feu à 3-points.

Tony DiLeo a succédé à Maurice Cheeks en cours de saison et s’appuie sur les points forts de son équipe, puissance physique et force athlétique de ses joueurs, et dirige le groupe sans heurts, mais sans génie. Pour Orlando, Stan Van Gundy aborde les play-offs avec beaucoup plus d’expérience. Malgré les critiques du Shaq, Van Gundy sait intelligemment gérer ses troupes et possède un groupe dont il connait toutes les facettes.

Le tempo de Philadelphie. Philly n’est pas une équipe de shooteurs, les joueurs utilisant préférentiellement leur physique dans le jeu de transition. S’ils arrivent à presser rapidement les extérieurs floridiens pour leur voler des ballons, ils peuvent rester dans la course grâce à leurs contre-attaques. Mais, en play-offs, le rythme a tendance à diminuer et s’ils laissent le tempo baisser, Orlando peut alors les empêcher d’approcher du cercle. Obligés de shooter en périphérie, leur point faible, les vacances leur tendraient les bras.

Orlando semble mieux armé que Philadelphie pour s’imposer. Avec un Howard monstrueux, Turkoglu et Lewis de retour de blessure, le Magic peut espérer passer sans trop d’encombres, surtout que Philadelphie est dans une mauvaise passe. On imagine mal les Sixers gagner en Floride, sauf s’ils arrivent à maintenir un rythme effréné et à contenir Howard sous le cercle. Difficile.