Carlos Boozer veut faire taire les critiques

Les « boooooooooz » ont perdu leur « z » pour n’être que des railleries. Arrivé à Chicago à prix d’or pour faire oublier LeBron James, parti sous le soleil de South Beach avec ses deux amigos, Carlos Boozer n’a jamais convaincu les fans des Bulls. Bouc émissaire facile ou non, l’ailier-fort All Star n’est pas au niveau attendu par une franchise orpheline de Derrick Rose et de ses rêves de titre. Et pour Boozer, le problème est bien là : seul le succès peut rembarrer les critiques.

« La chose la plus importante, c’est la victoire. Il n’y a que ça qui compte. Le reste, c’est de l’eau qui coule sous les ponts. Gagner ou perdre, c’est ce qui définit chacun dans cette ligue« , estime l’ancienne étoile du Jazz.

En six saisons dans l’Utah, Boozer a terminé trois campagnes à plus de 20 pts et 10 rbds, contre un dernier exercice à 15 pts et 8,5 rbds aux Bulls après une première année à 17,5 pt et 9,6 rbds. Pas assez bon défenseur, trop peu explosif, pas assez efficace à la finition: Chicago n’est pas tendre avec le Booz’, 24e meilleur joueur le mieux payé de la ligue avec 15,3 millions cette saison et 16,8 la prochaine. Le lot de consolation de l’été 2010 ne console personne à Windy City, mais pour le joueur, le grand public juge injustement ses performances. Comprenez par là, ce n’est pas sa faute.

« Les gens ne regardent pas mes statistiques avec la bonne perspective. A Utah, il y avait Deron et moi et on faisait l’équipe. Ici, il y a cinq scoreurs, donc je touche moins la balle, les possibilités sont différentes et les systèmes également. Les gens ne devraient se soucier que de la victoire. Si on perd, j’accepte les critiques mais si on gagne elles n’ont pas lieu d’être. Car c’est au final le plus important. »

Arrivé au camp d’entraînement dans la meilleure forme depuis sa signature aux Bulls, le Blue Devil espère redorer son blason et sa cote de popularité cette saison. Mais si les Bulls patinent, il sait d’avance sur qui les quolibets se dirigeront.