Coach depuis seulement deux ans après deux décennies à jouer les assistants, la cote de popularité de Tom Thibodeau dépasse cependant largement les frontières de l’Illinois.
Sa réputation de travailleur acharné et passionné n’est plus à faire, mais après seulement quelques jours, c’est peu de dire qu’il parvient encore à impressionner, notamment les nouveaux venus.
« Rick Pitino [coach de Louisville] m’avait prévenu quand j’ai signé ici que Thibodeau était un travailleur, » explique Nazr Mohammed au Miami Herald. « C’est l’un de ces coaches qui vivent dans le gymnase, un junkie du basket. Il arrive tôt et reste tard. Pitino m’avait dit de me préparer à l’attention qu’il porte aux détails. »
Capable de rester des heures et des heures à visionner, décortiquer et analyser des vidéos de ses adversaires, « Thibs » est le genre de coach qui vous pousse à vous dépasser. Pour lui, les entraînements sont aussi importants qu’un match et ce n’est pas pour déplaire à Kirk Hinrich.
« C’est intense et j’aime ça. Quand vous avez connu plusieurs situations et coaches, vous ne pouvez qu’apprécier cette préparation. »
Comparé à Jerry Sloan et Gregg Popovich
Encensée par tous les joueurs des Bulls depuis 2 ans, la méthode Thibodeau séduit même les jeunes contrairement à ce que redoutait Hinrich. Son nouveau contrat de 17 millions sur quatre ans paraphé il y a quelques jours n’y change rien. C’est peut-être ce qu’il lui vaut d’être comparé à Jerry Sloan par Kyrylo Fesenko ou à Gregg Popovich par Marko Jaric.
« Au début de certaines saisons, on ne parle jamais des Spurs et pourtant, ils sont toujours parmi les meilleures équipes. Vous pouvez voir qu’ici aussi, il y a une structure derrière le succès. Il est incroyablement soucieux des détails. La façon dont on s’entraîne et dont il nous apprend à penser le jeu est plaisante. »
Quant à Thibodeau, certainement trop occupé à inventer un système pour entendre les compliments se multiplier, il sait que cette saison sera très importante pour lui. Son nouveau contrat et l’absence de Derrick Rose feront qu’il sera attendu au tournant mais ne comptez pas sur lui pour changer sa philosophie.
« Vous êtes à la recherche de l’excellence et de la perfection sachant que nous ne l’atteindrez jamais, » explique le coach. « Vous voulez simplement voir jusqu’à quel point vous pouvez vous en approcher. C’est important de mettre la barre haute. Ce sont les joueurs qui m’aident à fixer mes objectifs et je ne veux pas qu’ils soient satisfaits. »
Comme le dit Nazr Mohammed, « une équipe est souvent le reflet de son coach » et c’est ce que les Bulls espèrent prouver cette saison malgré l’absence de leur leader.