Andrei Kirilenko : "nous devons travailler sur la qualité de notre jeu" • Basket USA

La Russie n’est pas passée loin de la correction, hier, face au Brésil. Après avoir mené pendant de longues minutes, les Russes se sont relâchés et ont laissé les Brésiliens leur passer devant. Il a fallu un tir désespéré de Vitaly Fridzon dans le coin à trois-points pour sauver les médaillés de bronze du dernier Eurobasket (victoire 74-75). Avec 19 points et 4 rebonds, Andrei Kirilenko a bien contribué mais sait que son équipe devra être plus consistante si elle veut faire quelque chose dans ce tournoi.

Andrei, que s’est-il passé dans le quatrième quart-temps ?

On a très bien joué dans les deuxième et troisième quart-temps, mais on a perdu notre concentration en défense en fin de match, notamment sur Taylor qui a pu mettre des paniers faciles. Mais au bout du compte, on est resté soudé et on a mis le dernier tir.

C’était un tir incroyable…

C’est clair. Dans le temps-mort juste avant, Vitaly m’a demandé : ‘il y a deux points d’écart, est-ce que je dois tirer à deux-points ou à trois-points ?’ Je lui ai répondu de prendre un trois-points, qu’il fallait jouer la gagne. Il l’a mis. Je suis super heureux.

Êtes-vous surpris de ne pas être celui qui joue les dernières possessions ?

Je n’ai jamais été un sniper qui met tous ses tirs, vous savez. Moi j’apporte mon énergie et je contribue dans différents aspects du jeu. J’ai confiance dans les mains de Vitaly et c’était à lui de prendre ce tir. Après si j’avais eu la balle, j’aurais pris le tir bien sûr.

Votre coéquipier Alexey Schved fait à nouveau un bon match (17 pts, 3 rbds, 6 pds). Que pensez-vous de son évolution ?

Il grandit de jour en jour, je l’adore. Avec lui, c’est toute l’équipe qui grandit. Il a pris son rôle très au sérieux et je suis sûr qu’il va continuer de progresser.

Vous allez jouer samedi le match au sommet du groupe B contre l’Espagne. Prêt pour le combat ?

Nous allons affronter un très fort adversaire, ce sont les champions d’Europe. On a l’habitude de jouer contre eux, on connaît leur style de jeu. C’est une équipe très athlétique et très puissante, surtout à l’intérieur avec les frères Gasol et Serge Ibaka. Ces gars font du dégât sous les panneaux, il faudra qu’on soit très concentré au rebond. Mais ils sont aussi très bon à l’extérieur. Jose Calderon, je le connais très bien, je joue contre lui depuis que j’ai 13 ans. (rires) Il fait un très bon tournoi. Rudy (Fernandez) a fait un excellent match contre l’Australie. Et tous les joueurs qui sortent du banc apportent quelque chose.

Pensez-vous que cette victoire sur le fil contre le Brésil peut vous donner un élan ?

Je ne sais pas. Pour le moment, on est vraiment dans une bonne position. On a gagné trois matches, on est déjà qualifié pour les quarts de finale. Il faut maintenant que l’on travaille sur la qualité de notre jeu. On a été bon jusqu’à présent mais on doit être bon sur des périodes plus longues. Aujourd’hui, par exemple, on a bien joué durant trois quart-temps et puis ensuite on s’est relâché et on a vu les conséquences. Ils ont dû marquer 10 ou 12 points d’affilée, ont pris l’avantage et le match s’est joué sur un tir décisif. C’est inacceptable. Nous devons mener au score et rester devant tout au long du match. L’Espagne va nous aider dans ce sens car si on veut gagner, il faudra que l’on joue bien le plus longtemps possible.