La NBA a calmé les ardeurs

La date limite des transferts est dépassée, les jeux sont faits. Beaucoup de bruit pour rien : Shakespeare était l’inspiration de ce marché hivernal finalement bien fade. On a annoncé tellement de bruits de couloirs, de rumeurs, de discussions engagées, de deals quasi scellés puis finalement annulés, que se mettre quelques échanges de bas étage à droite à gauche sous la main est une déception. Mais on comprend un peu mieux la raison du soufflé retombé depuis une indiscrétion révélée par nos confrères de Yahoo! Sports. On vous explique.

La phrase revient tellement souvent dans les vestiaires de la NBA qu’elle en est devenue un dogme: ce championnat est un business. Ni plus ni moins. Et ce marché en a été l’exemple le plus frappant. Presque aucun deal n’a été fait sur l’autel de choix sportifs mais uniquement sur celui de l’argent, des économies et des volontés de réduire une massale salariale trop grasse. Phoenix et Cleveland, gros acteurs des « il se pourrait que » sont finalement restés sur la ligne de départ, aucune grande star n’a quitté son nid et les grands gagnants sont Orlando avec Rafer Alston et Chicago, renforcé par Brad Miller et John Salmons. Pas de quoi grimper au rideau. Nos confrères de Yahoo! Sports avancent une raison économique à ce statu quo général.

Quelques heures avant la fermeture du marché, la ligue a envoyé un memo à toutes les franchises en mettant en exergue la baisse prévue pour les deux prochains été du salary-cap et de la luxury-tax. La note se voulait claire pour les équipes désireuses de libérer de l’argent pour le très attendu été 2010 les propriétaires devront dépenser plus d’argent que prévu. Autant dire que ça n’a pas encouragé à absorber des gros talents et contrats en or. « Vous n’avez aucune idée de combien de joueurs seront sur le marché l’été prochain, mais je ne sais pas combien d’équipes seront prêtes à les prendre« , confie un GM de la conférence Ouest.