Sa Majesté est avare de déclarations dans la presse. « Je ne parle pas » avait-il lancé quand nous y étions au Madison Square Garden , début novembre, quand un plumitif tentait sa chance. Alors quand le sextuple champion NBA convoque les médias pour se livrer, qui plus est en pleine période des transferts, ça devient un évenement. Un événement que Basket USA ne pouvait pas rater.
« Je comprends que les gens ne se souviennent et n’insistent que sur ce qui n’a pas marché et les erreurs. Cela fait partie du jeu« , a lancé d’emblée Jordan, dont le nom en tant que General Manager restera à jamais lié à l’échec Kwane Brown. Et le meilleur joueur de tous les temps n’a pas redoré son blason en jetant son dévolu en 2006 sur Adam Morisson, n°3 de la draft devant Gay et Roy, récemment envoyé aux Lakers contre Radmanovic. Un transfert symbole d’un échec cuisant pour celui qui n’a pas prouvé jusque-là qu’il avait le nez aussi fin que son poignet était suave. « Sa blessure lui a fait perdre confiance et il n’a pas compris comment Larry voulait qu’il joue, défensivement comme offensivement. J’ai senti qu’il fallait faire quelque chose, pour lui comme pour la franchise« , analyse Jordan, qui aime à rappeler les bienfaits de son action à Charlotte, qu’il a sortie de l’anonymat. Notamment en sortant Larry Brown de sa retraite et en occupant la Une des pages « transferts ».
Depuis le début de saison, les Bobcats ont réalisé déjà trois deals, offrant un nouveau visage à une équipe qui réapprend à gagner, des matches et le coeur de fans déçus en cinq saisons de lose complète. « L’équipe joue mieux, Larry a fait un super boulot, il est venu et a évalué l’équipe. Il a essayé de faire que chacun joue dans son style de jeu. On parle tout le temps tous les deux de la situation des joueurs, si certains n’avaient pas leur place on a essayé de changer les choses. On n’est pas tout le temps d’accord mais la plupart du temps nous le sommes. »
Jordan croit donc que Charlotte est dans la bonne direction, malgré les nombreux contrats qui pourraient priver la franchise d’une grosse pêche lors du fatidique été 2010. Mais là-dessus, Jordan aussi a son opinion. « Je ne pense pas qu’autant de stars bougeront comme le croient beaucoup de gens. Mais ça n’est que mon opinion. J’aimerais bien avoir une certaine fléxibilité quand arrivera le jour J, mais mais d’ici là l’équipe marche bien et est sur de bons rails, je ne ferai pas n’importe quoi juste pour faire un transfert. »