Rick Adelman vient de fêter ses 66 ans et dispose encore de deux ans de contrat avec les Wolves. Du temps, il n’en jouit plus beaucoup pour réussir son pari et replacer Minneapolis sur la carte des playoffs NBA.
En cédant son 18e choix de jeudi pour Chase Budinger, la franchise de Twin Cities prouve qu’elle entend se donner dès maintenant les moyens de rêver aux joutes de mai. Même s’il n’est probablement pas la réponse aux problèmes de l’équipe sur les postes 2 et 3, l’ex-Rocket apporte à Adelman des garanties avec ses 9.6 pts/m et son 40% à 3-points. Et ça, papy Rick apprécie.
Un vétéran pas très cher plutôt qu’un rookie
Avec son ancien poulain, il récupère un athlète et un shooteur à trois points à la mentalité irréprochable. Pour récupérer le blanc bec qui a sauté au-dessus de P Diddy au dernier Slam Dunk Contest, Minnesota a fait une croix sur la possibilité de miser sur l’éclosion en NBA du talent de Royce White d’Iowa State ou Terrence Jones, de Kentucky. Les deux étaient des options a priori possibles pour David Kahn, qui n’a pas souhaité commenter le deal, tout comme Adelman.
Sur le plan financier, l’échange prend encore un tout autre sens. Budinger touchera 943 000 dollars pour la dernière saison de son contrat rookie et son arrivée peut permettre au front office de se débarrasser des 5,7 millions de Martell Webster, par exemple en décidant d’un buy out avant samedi, pour la modique somme de 600 00 dollars. Le zinzin Martell peut également être échangé pour donner aux Loups plus d’espace sous le salary cap.
La priorité de cet été est de signer une pointure à l’arrière, avec Jamal Crawford et Brandon Roy dans le viseur. Courtney Lee, qui a lui aussi déjà joué pour Adelman, et O.J. Mayo, restricted free agent, sont aussi des possibilités.
Avec ce deal et d’autres mouvements à attendre, Kahn espère disposer de 10 à 15 millions de dollars pour donner à son coach l’arme extérieure qu’il réclame.
En attendant, le Target Center peut déjà s’assurer de la motivation de son nouveau pensionnaire, heureux comme un pape en Avignon de retrouver son ex-mentor.
« L’an passé j’ai eu plus de mal car mon temps de jeu était irrégulier. J’avais parfois le sentiment d’être inutile sur le parquet. Dans le système d’Adelman tout le monde bouge, c’est du mouvement permanent et c’est génial. Dans ce système, les postes 2 et 3 sont pour moi interchangeables et je peux jouer sur les deux« , commente Budinger, décrit par Kahn comme un All Around.
Modeste, Budinger oublie de préciser que son record en carrière (35 points) était face à Minnesota, au Target Center. C’était en avril 2011 avec Adelman comme entraîneur.