C’est le grand soir ! Après un lockout de cinq mois, une saison raccourcie et des playoffs incroyablement intenses, la NBA nous propose une finale inédite avec le Miami des « Three Amigos » face au Thunder de Kevin Durant.
La pression est sur le Thunder pour ce Game 1 puisqu’il est moins expérimenté et qu’il doit défendre l’avantage du terrain. Voici selon nous les quatre secteurs qui peuvent la différence pour cette entrée en matière.
1- LE REPLI DÉFENSIF
On a toujours dit que la contre-attaque était le point fort du Heat, et il va affronter une formation aussi douée dans cet exercice. Peut-être même meilleure. Les chiffres sont d’ailleurs en faveur du Thunder avec 16 points inscrits en moyenne sur contre-attaque dans ces playoffs, contre 13 au Heat. L’équipe qui parviendra à limiter le jeu rapide de l’autre prendra un avantage certain. Sur un Game 1, il est important de marquer son territoire. Limiter le jeu rapide sera une manière d’imposer son tempo au match.
2- L’APPORT DU BANC
Avec Chris Bosh qui devrait débuter comme 6ème homme, les forces s’équilibrent en terme de points. L’intérieur peut répondre à James Harden au scoring. Mais le banc, c’est aussi de la défense, des rebonds et des fautes. Des deux côtés, la rotation est courte. Aux côtés de Harden, seuls Nick Collison et Derek Fisher auront un rôle à jouer à OKC. Le premier en écartant la défense du Heat par quelques tirs à 3-points, mais aussi par son leadership.
Nick Collison apportera pour sa part des écrans et de la dureté. A Miami, avec Chris Bosh sort du banc, on a vu dans les Game 6 et 7 face à Boston que ça changeait beaucoup de choses. Derrière lui, c’est un peu le no man’s land. Cole, Jones, Turiaf et Anthony ne jouent quasiment plus. Seul Mike Miller grappille des minutes mais il fait peine à voir avec son dos en compote. Dans le Game 7, le trio Miller-Cole-Jones a cumulé 9 minutes de temps de jeu…
3- LES FAUTES
Implicitement lié à l’apport du banc, les fautes. Avec une rotation courte, les titulaires doivent se préserver. Les Celtics ont payé le prix cher les sorties de Paul Pierce ou les fautes rapides de Kevin Garnett. Miami doit absolument éviter que LeBron James ne prenne trop de fautes sur Kevin Durant. Deux fautes rapides en début de match, et ce sera le banc illico.
Même chose pour Durant qui, lui, pourra compter sur Thabo Sefolosha pour le soulager. En revanche, à l’intérieur, c’est plus dense et on peut s’attendre à du Hack-A-LeBron de la part des malabars du Thunder. N’oubliez pas que le Heat est la plus mauvaise équipe aux lancers dans ces playoffs.
4- LE DEBUT DE LA 2EME MI-TEMPS
Le Heat comme le Thunder a souvent fait la différence au retour des vestiaires. A Miami, c’est grâce au réveil de Dwyane Wade. A OKC, c’est plutôt le côté rouleau compresseur. Les qualités athlétiques et la jeunesse du Thunder semblent mieux encaisser la coupure de la mi-temps. Au Heat, on est capable de retourner des situations compliquées grâce à des séries. L’irrégularité est une faiblesse, mais avec le Heat, c’est un danger. A tout moment, l’équipe peut réussir un 10-0 et changer le cours d’un match.