Tony Parker met le Jazz en sourdine

La déception de l’an passé avec la défaite surprise dans la série contre les Grizzlies est encore dans les esprits. Ce n’est pas tant parce que le temps s’est arrêté depuis, c’est plutôt parce que ces Spurs veulent leur revanche.

A l’image de Tony Parker qui a inlassablement attaqué la défense du Jazz, et qui finit avec 28 points et 8 passes, les Spurs ont maîtrisé leur sujet de bout en bout pour cette première manche (106-91). Utah devra présenter un autre visage pour espérer contrarier les Texans qui sont en mission.

Les Spurs récitent leur basket de référence

Le match commence par des échanges de civilités, avec Devin Harris et Al Jefferson qui brisent la glace pour Utah et Parker et Duncan pour San Antonio. Le duo de Popovich récite son basket de référence, le jeu en pick and roll, et notre TP national se montre une nouvelle fois inarrêtable. Il délivre le caviar pour ses potes Diaw (impeccable comme titulaire), ou Duncan mais sait aussi jouer pour sa pomme (sans forcer).

Manu Ginobili sort du banc pour rentrer un shoot aussi sec. Puis sur un rebond disputé, Duncan arrache la gonfle et la balance à travers tout le terrain pour Gino qui sanctionne d’un dunk aérien (21-15). Les Spurs font le premier break à la pause (54-47).

TP rend fou la raquette du Jazz

Le Jazz fait le dos rond pour résister à la vague texane. Et dans le marasme, Derrick Favors (7 points, 8 rebonds, 2 contres) montre de belles choses avec une présence des deux côtés du terrain, au shoot et au contre. Avec Jefferson (20 points et 9 rebonds) et Millsap (16 et 9), la raquette d’Utah reste son atout majeur. En revanche, le revenant Josh Howard n’est pas dans le coup, et sa place dans le cinq de départ n’était sans doute pas la meilleure idée de Tyrone Corbin.

En face, Duncan et les vétérans des Spurs tiennent largement le choc (45-39 aux rebonds en faveur d’Utah). Et Captain Jax retrouve des couleurs, l’ancien banni de Milwaukee se fend de 14 points en sortie de banc pour pallier la maladresse de Ginobili (3/10), qui rate même un dunk sur contre-attaque.

Et puis Tony Parker reste seul maître à bord. Il accélère à l’envi, dépose ses adversaires (normal pour Tinsley, un peu moins pour Harris), et marque dans toutes les positions. Il parvient à se rapprocher du cercle avec aisance, et les Spurs s’envolent tranquillement vers la victoire (106-91).

De ce match, on retiendra que les Spurs ont tout de même attendu le 3ème quart-temps pour faire le break. Mais les coéquipiers de Tony Parker impressionnent par leur sang-froid et leur collectif. A propos de collectif, Gregg Popovich a été fidèle à lui-même : après 10 minutes de jeu, il avait déjà fait entrer 10 joueurs !

Dernière stat : c’est la 11ème victoire d’affilée des Spurs.

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