Larry Brown : « Michael Jordan a besoin d’un entourage qui lui dise les choses »

Certains professeurs sont plus patients ou pédagogues que d’autres. Certains sont plus passionnés que d’autres, et certains enfin, peuvent converser pendant des heures de leur savoir, tandis que d’autres détestent cet exercice. Chacun son style.

Celui de Larry Brown n’est plus à décrire ou décortiquer, sa carrière vaut toutes les analyses. Récemment nommé head-coach de SMU, en NCAA, le champion 2004 revient à ses premières amours pour boucler une prestigieuse boucle.

Pour NBA.com, il a confirmé son amour intact pour le jeu, en se livrant sans économiser ni son temps, ni ses pensées, dans les studios de NBA.TV, à Atlanta. De cet entretien fleuve, on retiendra ses commentaires sur sa collaboration avec Michael Jordan. Ils sont d’autant plus intéressants qu’ils rejoignent le sentiment d’autres acteurs directs ou indirects, présents ou passés, de la vie quotidienne de Sa Majesté.

« Michael m’avait déjà demandé de coacher avant qu’il ne m’offre encore le poste quand j’étais au chômage. Cela n’avait pas été possible, mais avoir pu par la suite travailler avec lui était pour moi un rêve. J’ai tellement de respect pour ce qu’il a apporté à ce sport. Le basket avait besoin d’un Michael Jordan. Sa décision de se séparer de moi a peut être été l’une des plus grandes déceptions de ma carrière. Il place la barre haute mais je suis pareil comme coach, donc ça ne me dérange pas. J’aime les gens qui attendent beaucoup de moi, et si j’étais joueur j’adorerais avoir un coach qui me tire vers le haut car il me pense capable de grandes choses ».

« Avec Michael, je voulais être avec quelqu’un qui veut le meilleur, tout le temps. Le gros problème, et il sera sûrement furieux que je dise ça, c’est qu’il a besoin d’un entourage qui soit capable de lui dire les choses. Il a besoin d’être avec des gens en qui il a assez de respect pour pouvoir entendre de leur bouche ce qui est bien et ce qui ne marche pas. Michael tente d’aider beaucoup de gens, il met souvent ses amis dans des positions où il peut leur venir en aide. Mais s’ils ne pensaient qu’à ses intérêts à lui, ils le défieraient plus car Michael veut le meilleur. Quand nous sommes allés en playoffs, il était content mais ce n’était pas assez ».