Probablement secoués par les paroles dures, mais justes de leur coach après la défaite contre Charlotte, les joueurs d’Orlando avaient quelque chose à prouver contre le meilleur bilan de la ligue. Restant sur 8 victoires de rang, les Bulls arrivaient lancés à domicile.
Mais Orlando, avec un bel effort de Dwight Howard (29 points, 18 rebonds) enfin exemplaire dans le jeu, s’est bien repris et se prouve à elle-même que sa marge de progression est loin d’être atteinte (99-94). Ça tombe bien, c’est ce que disait justement Van Gundy.
37 points en un quart : un record de nullité pour les Bulls
Sortant d’une défaite assez pathétique contre les Bobcats (100-84), Orlando commençait le match tambour battant avec un 8-0. Le Magic faisait la course en tête (28-14) face à des Bulls fatigués de leur victoire contre Milwaukee la veille.
Les shooteurs de Van Gundy avaient réglé la mire, cumulant un 6/7 pour un feu d’artifice d’entrée. Thibodeau, à l’inverse, devait arrêter le match. Mais rien n’y faisait, un Howard concentré et réalisant des mouvements offensifs enfin dignes de son statut maintenait le Magic à un incroyable quart temps à 75% aux tirs (37-22).
Rose, encore au buzzer !
C’est le plus grand total de points inscrits contre la défense normalement imperméable des Bulls. Le réveil du MVP ne tardait pas à venir. Derrick Rose instiguait un 15-3 sur les dernières minutes du second quart pour revenir tout près à la pause (57-52). Avec un nouveau trois points sur le gong (et sur un pied), Rose embrase l’United Center !
Et il faut toute la classe de D-Rose pour que Chicago reste dans le match. Car Howard est dans un grand soir, déjà en double double à la pause, il finit avec 29 points et 18 rebonds sur le match avec un très bon pourcentage (11/19 aux tirs et 7/10 aux lancers).
La loi des séries
Et la soirée des séries continue entre les cadors de l’Est. Le Magic pointe ainsi à +10 en début de quatrième quart, mais un 9-0 des Bulls met Chicago enfin devant au score (91-89). On se dit alors que la belle démonstration d’Orlando va donc, comme souvent, se terminer en eau de boudin. Surtout après la technique idiote de Hedo Turkoglu, coupable d’avoir posé ses mains sur l’un des arbitres.
Mais sans paniquer, les hommes de Van Gundy terminent sur un 8-1 jusqu’à l’expiration de la pendule (99-94) grâce notamment à un 3-points de Ryan Anderson qui porte l’estocade (c’est le cas de le dire) sur les Bulls.
Orlando, le déclic ?
Autour d’Howard, Jason Richardson termine à 18 points avant de sortir en toute fin de match vilainement touché à la cheville. Ryan Anderson s’affiche lui en double double avec 11 points et 10 rebonds ; presque comme Jameer Nelson qui échoue à 9 points et 7 passes.
Derrick Rose (17 points et 9 passes mais à 6/22), Luol Deng (1/9 aux tirs) ont été maladroits. Et notamment en seconde mi-temps, à l’image de Korver qui s’éteint (3/10 en tout après avoir marqué 8 points de suite en fin de second quart), les Bulls n’ont pas réussi à tenir le rythme du Magic.
C’est une belle victoire mentale pour Orlando qui se découvre une nouvelle forme de cohésion collective.
« On doit jouer ce type de basket pour être dans la course au titre. On ne peut pas rechuter et jouer comme à Charlotte pour concurrencer Miami et Chicago » résume Howard.
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