Comme dirait ma grand-mère, celle que je vais revoir ce soir, c’est parfois dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Si cet adage est aussi vieux que ses artères, Earl Boykins depuis deux matches lui donne tout de même raison. Et puis, il lui plairait bien à Mamie le lutin Earl, avec sa gueule de premier communiant chanteur de chorale.
De retour à Milwaukee, sur les terres de sa meilleure saison NBA (2006-2007), le meneur de 32 ans profite de la blessure de Brandon Jennings pour remettre son 1m65 à la mode. Déjà bourreau des Lakers (22 pts), le « grand petit homme » du Wisconsin confirme son impact en sortie de banc : 9 de ses 19 pts (9/17) dans le quatrième quart temps, quand les Bucks repassent devant des Kings amorphes pour s’imposer 84-79, confirmant leur montée en régime.
Avec Brandon Jennings absent pour quatre à six semaines, Scott Skiles doit confier les clefs du traîneau des daims à ses deux trentenaires, Keyon Dooling et Earl Boykins. Le duo tient bien les rênes : 14 pts et 5 assists en 42 minutes pour le titulaire, et une flambée décisive dans le money-time pour Boykins.
« Mes coéquipiers ont confiance en moi, ils n’hésitent pas une seconde à me donner le ballon. J’ai bénéficié de supers écrans et ça m’a donné des shoots ouverts. Le coach va faire jouer ceux qui sont efficaces, ce soir je l’ai été mais ce qui a fait la différence, c’est notre défense », commente l’ancien Nugget, passé par neuf franchises déjà depuis son arrivée dans la ligue en 1998.
« C’était un match horrible, offensivement nous étions nulle part mais heureusement notre défense a été fantastique en seconde période. C’est notre force première, on ne doit pas l’oublier. La défense te fait gagner des matches même quand tu n’es pas bon, comme ce soir », confirme Andrew Bogut (15 pts, 13 rbds), auteur de 4 des 9 contres de Bucks qui ont limité leurs hôtes californiens à 15 pts dans le dernier quart-temps.
Pour la troisième fois de rang, les Kings laissent fondre leur avance dans l’ultime quart comme la neige du Lake Tahoe voisin au soleil.
Avec un DeMarcus Cousins évincé du cinq majeur après sa mise à l’amende de la veille et limité à 13 minutes, les Rois aussi risibles que le Lear de Shakespeare affichent désormais l’horrible bilan de 3-13 dans une ARCO Arena sans âme.
Plus mauvaise équipe de la ligue, la phalange d’un Paul Westphal sans autorité a shooté à 36% et perdu 25 ballons. Des statistiques qui reflètent un marasme collectif aussi béant que la faille de San Andreas. Sans Corey Maggette et Drew Gooden, les Bucks confirment, eux, leur redressement avec cette deuxième victoire consécutive, la 6e sur les 10 derniers matches.
Ils consolident leur 8e place à l’Est et se rapprochent d’Indiana. New-York, Orlando, Atlanta et Chicago seront durs à aller chercher.
Highlights
Boxscore
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