Les Lakers trop forts pour le Jazz

Sous la houlette d’un Kobe Bryant très efficace (30 pts, 8 pds), les Lakers ont pris la mesure du Jazz pour s’imposer 111-103 au Staples Center dans le Game 2 de cette demi-finale de conférence. Les hommes de Phil Jackson ont rempli sans trop de difficultés la première partie de leur contrat mais ils vont désormais devoir voyager dans l’Utah. S’ils gardent les mêmes ingrédients que pour ce match, ils devraient pouvoir revenir la tête haute du pays des mormons.

Car sur le match de cette nuit, ce sont de beaux Lakers, une belle « équipe » des Lakers qu’on a vu jouer. Avec un jeu intérieur imparable, une adresse correcte mais surtout, pour commencer, une défense de fer.

Demandez donc à DeRon Williams ce qu’il en pense. Après avoir mis 8 points en 4 minutes, dont deux 3-pts consécutifs, pour que le Jazz mène 13-2, il s’est mangé Kobe Bryant et Ron Artest de très près et n’a plus marqué de panier avant… la fin du troisième quart-temps.
A l’intérieur, la paire Gasol-Bynum a fait la misère à Fesenko, tandis que Boozer n’en menait pas beaucoup plus large. La cage était verrouillée, Odom se substituait parfaitement à Bynum et grâce à ses « grands » et à Ron Artest, Los Angeles est revenu et est passé devant : 27-23 après 12 minutes de jeu.

Et Kobe Bryant dans tout ça, en tout cas dans cette première mi-temps ? Il a monopolisé la défense du Jazz qui avait oublié le sens du mot « aide », ce qui a permis à ses coéquipiers de shooter à 52%. Peu en réussite lui-même (4/10 à la pause), il chantait du Jacques Higelin : « Caviar pour les autres ». Farmar, Brown, Odom et Bynum profitaient de ses ballons pour marquer. Pau Gasol prenait la fin de période en mains tandis que côté Jazz, C.J. Miles et Paul Millsap marquaient quelques points à force de shooter. Mais la réussite fuyait les visiteurs relégués à 12 pts à la pause (46-58). Il faut dire que le jeu de transition des Lakers faisait mal et sur attaques posées, les intérieurs étaient servis comme il aurait fallu qu’ils le soient bien plus souvent en saison régulière.

Deux éléments cependant allaient gêner les Lakers en deuxième mi-temps. Tout d’abord leur nombre croissant de balles perdues (20 au total dont 7 pour Bryant), causé autant par une certaine précipitation, des mauvais choix, que par la défense resserrée du Jazz. Et une adresse catastrophique à 3-pts qui devra être améliorée pour espérer faire face à des retours plus endiablés que celui que les hommes de Jerry Sloan opérèrent alors. Car le Jazz s’est mis à revenir. Bryant à marquer, Bynum et Gasol à continuer sur leur lancée, mais le Jazz à revenir.
Haché par les fautes, le match semblait pourtant encore parfaitement en main pour les Lakers qui avaient encore 15 pts d’avance (80-65) avec 4 minutes à jouer dans ce troisième quart-temps. Mais Miles et Matthews à 3-pts font redescendre l’écart à 9 pts. Bryant prend alors les choses en main : il contre pour envoyer Shannon Brown au dunk et réveiller le Staples Center, puis enrhume deux défenseurs poste bas pour marquer et conserver un écart de 10 pts au buzzer (87-77). S’il reste sur cette dynamique, les Lakers ne seront pas rejoints.

Le problème c’est qu’il était sur le banc en début de dernier quart-temps, pendant que Utah resserrait sa défense en début de quatrième quart. Et comme les paniers suivaient, un 6-2 leur permettait de revenir à -6 mais Odom sonnait la révolte chez les Lakers sur un énorme dunk. Et c’est à 3-pts dans le corner puis en spin move sous le cercle que Farmar et Bynum rétablissaient l’écart.
Pas plus adroits que les Lakers en cette période, les joueurs du Jazz profitent cependant des fautes pour remonter légèrement aux lancers-francs. Et quand Millsap se joue de la paire Gasol-Bynum sous les panneaux puis grâce à un contre envoie C.J. Miles aux lancers-francs, l’écart tombe à 4 points (96-92, 5 min à jouer).

C’est ensuite aux Lakers de profiter de lancers-francs pour faire face au duo Miles/Millsap qui enchaîne les paniers. Mais les Lakers contrôlent, captent tous les rebonds (15 pour Gasol et Odom, 14 pour Bynum) et l’écart remonte à +7 (101-94) avec 4 minutes à jouer. Mais après un duo de claquettes orchestré par Artest et Millsap, Kobe Bryant va définitivement faire pencher la balance en faveur des Lakers.

D’abord grâce à un panier exceptionnel dans le corner, marqué avec D-Will sur le râble. Chanceux (rebond sur le cercle) mais exceptionnel car il n’avait pas d’autre choix, puisqu’il ne pouvait partir en dribble sous peine de faire reprise de dribble.
Puis Kobe continue son show en dunkant en contre-attaque suite à un contre de Bynum. William réduit l’écart mais avec 9 pts d’avance à 2 minutes de la fin les Lakers semblent tranquilles. Le Staples Center se lève déjà et ovationne ses joueurs.

Le dernier 3-pts de Matthews dans le corner ne fait peur à personne, il reste 1 minute et Kobe temporise, intercepte, fait faute : bref, il gère les choses à sa manière, avec ses 30 points au compteur. Le public scande des « MVP » « MVP » inutiles et fait la fête à Artest sur un nouveau dunk en contre-attaque. Le Jazz s’incline 111-103 dans ce Game 2 et est désormais mené 2-0.

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