Pas de miracle, la France s’incline lourdement (95-77)

On voulait y croire. Et, pendant un quart-temps, on a eu espoir. Mais tout s’est lentement évaporé sous les coups de Sinan Güler puis d’un Hedo Turkoglu de gala. La France est tombée sur beaucoup trop fort ce soir, un adversaire face auquel elle n’a pas su imposer sa force défensive. Et l’avalanche de balles perdues de la première mi-temps lui ôtait toute chance de rester dans le match.

Elle s’incline donc logiquement, 95-77. Un score en trompe-l’oeil puisque les Bleus ont profité d’une défense relâchée pour faire feu, avec réussite, à 3 points. Mais tout était déjà joué à la mi-temps.

Le début de match laissait augurer du pire puisqu’Hedo Turkoglu réussissait un shoot extérieur. Voir l’ailier des Suns, pas forcément très adroit jusque là, en réussite ne présageait en effet rien de bon. Mais Boris Diaw puis Nando de Colo, pourtant malade, répondaient. Et la France passait devant. Ce sera la seule et unique fois du match.

Les Bleus perdaient en effet trop de ballons, sur des passes pas véritablement difficiles ou à contre-temps, voire sur des prises de risque pas nécessaires, et laissaient échapper les chances de marquer. Un ballon perdu, c’est une possession qui fuit. Quand on cumule les 10 balles perdues de la première mi-temps, ce sont 10 possessions qui nous passent ainsi sous le nez, surtout que les Turcs ne se privaient pas pour nous punir en contre-attaque.

Sinan Güler se jouait de notre défense et de nos habitudes. Il rentrait dans notre raquette comme dans du beurre, prenait à rebours Nicolas Batum qui ne pouvait pas le contrer et creusait l’écart. La France, pendant ce temps, laissait filer les ballons et les rebonds. Dans ce contexte, il devenait difficile de rivaliser. Surtout quand on devait également faire face à un Hedo Turkoglu en pleine forme.

A la création, au shoot, l’ailier faisait ce qu’il voulait. +15 à la mi-temps, 43-28. Tout n’était pas encore perdu, mais on commençait à espérer que le miracle se presserait un peu.

C’est Turkoglu, par deux nouveaux 3 points, qui se chargea d’éteindre tout espoir. Ömer Asik prenait par la suite le relai et la Turquie prenait 26 points d’avance à la fin du troisième quart-temps. Il fallait jouer pour ne pas complètement exploser. Les défenses se relâchaient et Boris Diaw enchainait les tirs à longue distance. Les Français, plutôt adroits dans l’exercice (12/24 à 50%) venaient mourir à 18 points. Les Turcs, eux, finissaient à 72% de réussite à 2 points. Simplement hallucinant.

Et cette équipe turque peut légitimement viser plus haut. Solide sur tous les postes, elle peut jouer, et inquiéter, n’importe qui. Les Bleus, eux, n’ont pas vraiment à avoir de regrets sur ce match. Il fallait réaliser le match parfait de bout en bout, ce fut loin d’être le cas. Pas sûr que cette équipe ait pu rivaliser face aux Grecs, ou même face aux Russes. Mais jouer la Turquie était incontestablement le challenge le plus compliqué à relever.

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