Summer league : résumé de la première journée

Les summer league ont débuté hier soir avec pas moins de 4 matchs au programme. Comme pour chaque journée, nous vous proposons ici nos observations sur le jeu des principaux talents, sur les performances des français et sur les matchs en général.

On démarrait fort avec un duel entre Derrick Favors et Evan Turner mais aussi la présence de deux français : Alexis Ajinça et Thomas Heurtel.

Premier match : Charlotte Bobcats – Utah Jazz (85-83)

Sans doute le plus mauvais match de la journée, la faute à des meneurs incapables de faire tourner le ballon. C’est le jeu des summer league, la plupart des joueurs sont là pour se montrer. Mais les meneurs pensent vraiment trouver une place en NBA en prenant tous les shoots et en ne montrant aucune capacité de création ? A ce jeu-là, Sundiata Gaines (Utah) et Jeremy Pargo (Charlotte) ont fait fort.

Alexis Ajinça démarrait lui très bien le match avec de bonnes séquences offensives (dont un gros dunk sur Gordon Hayward) et une présence au rebond. On le sent encore un peu naïf sur certaines séquences défensives et ça a fini par peser sur son match. Commettant trop de fautes, son temps de jeu s’est réduit et il a perdu le rythme. Il s’est alors à nouveau éloigné du cercle, ce que Larry Brown ne veut pas.

Sherron Collins était le seul meneur de Charlotte à vouloir faire jouer ses coéquipiers. Malheureusement, il a eu assez peu de temps de jeu mais son association avec Gerald Henderson a été plus qu’intéressante.

Henderson, justement, a été le meilleur joueur du match. Patient, adroit, désireux de toujours impliquer ses coéquipiers, il a sans cesse créé le danger et prouver qu’il était un vrai joueur. Il nous a également gratifié de quelques séquences spectaculaires. Dommage qu’il ait si peu joué l’an passé.

A ses côtés, Derrick Brown a été adroit mais n’a pas vraiment pesé sur le jeu de son équipe. Il est vrai que ce n’est pas non plus ce qu’on lui demande. Son dunk raté sur contre-attaque entache par contre une bonne prestation.

Côté Jazz, Kosta Koufos a prouvé qu’il n’avait même pas le niveau « summer league ». Dépassé défensivement, incapable d’imposer son physique, il a souffert. Pas de quoi rassurer Jerry Sloan, présent dans la salle.

A la rue au début du match, Utah est revenu grâce à un James Augustine très adroit et une grosse défense.

Gordon Hayward a été discret. Il faut dire qu’il n’a quasiment pas vu la balle et qu’il a donc eu très peu de bonnes positions d’attaque. Malgré tout, il est resté calme et a tenté de créer pour les autres, comme à Butler. Son jeu sans ballon est par contre à travailler. S’il va très bien au rebond, il parait inactif lorsqu’il n’a pas la gonfle en mains, un point qu’il devra revoir s’il veut s’intégrer au collectif du Jazz.

Dominé quasiment tout le match, le Jazz est revenu dans le dernier quart-temps avant que Sundiata Gaines ne rate le panier de la victoire sur une action où Hayward aurait pu shooter. Il a préféré trouver un joueur démarqué. Ca n’a pas fonctionné, mais c’est plutôt bon signe.

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Deuxième match : Indiana Pacers – Orlando Magic (86-77)

Après la bouillie de basket du premier match, on attendait forcément mieux. Et on a été récompensé. Le roster de l’équipe d’Orlando est très faible mais Indiana a une bonne équipe et a offert un spectacle intéressant.

Paul George a été décevant. Jamais vraiment dans le rythme du match, il a commencé par laisser le jeu venir à lui avant de vouloir prendre des shoots, souvent forcés. Au final, une prestation moyenne ponctuée de difficultés à créer son shoot. On devrait voir son vrai niveau dans les prochains jours.

Son coéquipier Lance Stephenson a lui été très, très bon. Excellent à la finition, il a également prouvé de bonnes aptitudes de création et a fait très forte impression. Les Knicks peuvent déjà se mordre les doigts de ne pas l’avoir pris.

Thomas Heurtel a été intéressant. Il n’a eu de cesse d’accélérer le jeu et de créer pour les autres, finissant meilleur passeur de son équipe, bien qu’on lui ait oublié certaines passes… Pas très adroit, il a aussi montré qu’il avait un jeu à risques, les commentateurs allant jusqu’à le comparer à Jason Williams. Des passes trop compliquées viennent ternir une très bonne prestation. Car sinon, le jeune meneur français a fait ce qu’il fallait faire : prouver qu’il pouvait gérer le jeu up-tempo des Pacers.

Côté Magic, Patrick Ewing avait visiblement laissé toute latitude à son fils. Celui-ci, après un an et demi sans jouer, a multiplié les choix contestés et les shoots impossibles. S’il en a réussi quelques-uns, il en a aussi beaucoup raté.

Daniel Orton, qu’on attendait beaucoup, a lui fait une entrée calamiteuse. Actif et volontaire, il tentait en vain de se faire une place dans la raquette à grands coups de coudes et de fesses. Son jeu offensif est quasiment inexistant, ce qui le pousse à beaucoup forcer. Frustré, il s’en est pris à Josh McRoberts et les deux joueurs se sont fait expulsés.

Indiana s’impose logiquement face à une équipe d’Orlando très limité. Les Pacers ont eux réussi à créer quelques notions de collectif. Ce qui n’est pas toujours évident dans une summer league.

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L’embrouille entre Daniel Orton et Josh McRoberts :

Troisième match : Boston Celtics – Oklahoma City Thunder (82-87)

Le Thunder était arrivé avec la grosse artillerie pour cette sumer league : Serge Ibaka, James Harden, Kyle Weaver, Eric Maynor, B.J. Mullens… L’équipe a de la gueule et fait peur à tout le monde. Pas de quoi impressionner les Celtics qui prenaient rapidement les devants.

Olivier Lafayette a fait un très bon début de match pour Boston, usant de pénétrations efficaces. Un peu plus éteint par la suite.

Luke Harangody a fait très bonne impression. Puissant, il a aussi montré son shoot, notamment extérieur, bien que son geste soit assez curieux.

Semih Herden a lui eu beaucoup de mal à trouver se situer. Souvent un peu perdu au milieu des systèmes, il a eu bien du mal à exister offensivement. Difficile pour lui de trouver sa place dans une équipe basée uniquement sur des individualités. Il a besoin d‘un collectif pour s’exprimer.

Côté Thunder, James Harden a souffert. En première mi-temps, il a eu tendance à ralentir le jeu d’attaque des siens sans parvenir à trouver l’ouverture. Il a compensé par une grosse agressivité, ce qui lui a permis de venir récolter les points aux lancers.

A ses côtés, Eric Maynor a su relancer l’équipe quand celle-ci manquait de solutions avec quelques jolis moves et des lay-ups bien vus.

B.J. Mullens a lui fait d’énormes progrès par rapport à l’année dernière, notamment dans le placement. Il se présente bien et peut être trouvé beaucoup plus facilement. Toujours en délicatesse avec sa défense, un peu mou, le pivot a par contre fait étalage de ses bonnes mains. On attend de voir Cole Aldrich en action à partir du 8 juillet pour voir ce que cette équipe peut donner.

Serge Ibaka avait encore une fois fait preuve de beaucoup d’énergie avant de se blesser sur un contact avec Herden. Visiblement, ça allait mieux à la fin du match.

Devant un Kevin Durant qui jouait le rôle d’assistant-coach, le Thunder a renversé une situation compliquée grâce à son collectif et la confiance emmagasinée cette saison. Avec un effectif digne d’une (mauvaise) équipe NBA, cette équipe peut logiquement espérer remporter cette summer league.

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Quatrième match : New Jersey Nets – Philadelphia Sixers (74-84)

On attendait le duel entre Evan Turner et Derrick Favors, on a finalement eu droit à celui entre Terrence Williams et Jrue Holiday.

Côté Nets, c’est donc Terrence Williams qui s’est mis en évidence. Dans la lignée de sa fin de saison, l’arrière de New-Jersey a fait parler sa vitesse, sa puissance et ses qualités de playmaker. Très impliqué, il n’a pas arrêté de conseiller ses coéquipiers. Un bon signe.

Derrick Favors a lui été assez timide. On a bien vu son potentiel et ses formidables qualités athlétiques. Il a pourtant eu du mal à les faire parler, surtout avec le système de fautes de la summer league. On le sent attirer par le panier et il a plusieurs fois tenté de monter au cercle directement, alors qu’une ou deux feintes lui auraient ouvert la voie. Il a encore beaucoup de progrès à faire mais il a du talent, c’est certain.

En face, Evant Turner débutait à l’aile, ce qui était plutôt une surprise. On connait son habileté avec le ballon, il a également montré des déplacements intéressants, même s’il n’a pas été trouvé par ses partenaires. Son activité globale a un peu effacé son manque d’entreprise offensive, notamment au shoot.

Mareese Speights, lui, a passé son temps à tirer de loin, ratant à peu près tout ce qu’il tentait. C’est donc la charnière arrière qui a fait le gros du travail.

Jrue Holiday et Jodie Meeks étaient dans un bon soir au niveau de l’adresse et se sont donc régalés, marquant la moitié de points de leur équipe.

Au final, les Sixers l’emportent logiquement. Plus complets, ils ont pu faire face à un Terrence Williams un peu esseulé pour l’emporter grâce à un gros quatrième quart-temps.

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