Résumé : Chicago s’impose au buzzer face à Utah

A Londres, dans la sublime O2 Arena, les Bulls (privés de Derrick Rose, Tyrus Thomas et John Salmons !) ont remporté face au Jazz cette première étape du NBA Europe Live Tour. Un succès obtenu à l’arraché (102-101) grâce à un panier au buzzer du rookie James Johnson (18 pts, 8 rbds) et avec un Joakim Noah maladroit (4 balles perdues) mais au four et au moulin : 10 pts, 3 rbds, 4 pds et 6 cts.

Longtemps en tête, les Bulls se sont fait quelques frayeurs dans le money time mais Jooks était là pour contrer les ultimes tentatives du Jazz.

Premier quart-temps : Match nul

Les Bulls privés de nombreux titulaires présentent un cinq inédit. Pas de Derrick Rose, Tyrus Thomas et John Salmons, mais un Kirik Hinrich à la baguette, et deux nouveaux Jannero Pargo de retour de l’Olympiakos et le rookie Taj Gibson. Alors que du côté du Jazz on a sorti l’artillerie lourde avec notamment Carlos Boozer, Mehmet Okur et D. Williams, épaulés par Wesley Matthews. Rapidement le Jazz mène 7-2 et Noah s’est déjà illustré par une balle perdue, vite rattrapée par un lay up en contre attaque. Ça shoote des deux côtés à 2 ou à 3 points, mais c’est à l’intérieur que chacun trouve la solution. Une zone fréquentée par  Joakim auteur d’un block monstrueux sur Carlos Boozer. Et quand l’adresse revient de chaque côté, les deux équipes se tiennent. Lorsqu’Andrei Kirilenko rentre sur le terrain, on se dit que ça va continuer. Sur son premier ballon, il s’ouvre une position seul à trois points… air ball. Entre temps Paul Millsap est rentré et commence sa moisson de rebonds offensifs. Fin de quart temps et un petit point d’avance pour les Bulls 26-27.

Deuxième quart-temps : Les bizuts de Chicago assurent

Chez les Bulls les petits nouveaux veulent se montrer. Pargo à trois puis à deux (10pts), suivi par un « furious dunk » de Gibson sur la nouvelle coupe de cheveux de Kirilenko. Millsap tente de colmater les brèches, mais c’est au tour de James Johnson (on entendra reparler de lui) de prendre la relève et d’enchainer claquette et trois points pour donner un bel avantage aux Bulls, 43-36, à 6.35 de la fin du quart-temps. Boozer, Okur et Williams assistent à l’envolée des Bulls depuis le banc. L’adresse du Jazz s’est tout simplement évaporée. C’est le moment choisi par Deng (13 pts) pour enflammer son public et donner 7 pts d’avance aux siens. Hinrich finira le travail à 3pts et les Bulls rentrent aux vestiaires sur le  score de  55-48. L’équipe de Joakim Noah (5pts) alterne parfaitement jeu intérieur et extérieur, bien aidée par un Jazz en manque de réussite.

Troisième quart-temps : Le Jazz n’est pas mort

Avec le retour de Carlos Boozer sur le parquet, on se dit que le jeu du Jazz va prendre plus de consistance, et surtout resserrer sa défense. Mais ce sont les Bulls qui défendent fort sous la raquette. Matthews s’y prend à deux fois, mais chaque fois il trouve sur son passage soit Noah (3 contres) soit Deng. Le british player est d’ailleurs toujours aussi chaud, et malgré un block de Boozer, il régale son public à trois points. +11 pour Chicago 60-49. Sans trois de leurs hommes de base, les Bulls contrôlent le match. Mais en  face, les cadres se réveillent. Okur, Boozer et Williams, chacun dans leur registre prennent les choses en mains, avec Matthews dans le rôle du scoreur (13pts). 64-69 à 5.23 de la fin du troisième quart-temps. Malgré un 7 sur 9 à trois points, les Bulls n’y sont plus, contrariés par un Williams bien décidé à prendre le jeu à son compte et provoquant faute sur faute. Matthews joue alors les tireurs d’élite (3/4 à 3pts). En fin de quart temps, Miller et Johnson (11 pts) limitent les dégâts et les Bulls s’en sortent finalement plutôt bien avec +4 : 81-77.

Quatrième quart-temps : Jusqu’au bout du suspense

L’intensité est montée d’un cran, même la table d’affichage qui indique « 15 mn 20 » est sous pression. S’agit-il réellement d’un match de préparation ? Au vu de la rotation effectuée par Jerry Sloan, on en revient à le penser : Pas de Carlos Boozer ni de Mehmet Okur sur le parquet pour la reprise, mais un Williams encore à la main toujours aussi chaude, mais cette fois avec l’aide la planche. Les Bulls par l’intermédiaire de Gibson et Miller s’en remettent aux lancers francs pour tenter de garder leur avance. Il faut dire qu’avec un 0 sur 4 au bout de 5mn, ils doivent rapidement retrouver un nouveau rythme et stopper l’hémorragie. Gibson renvoie Millsap hors de la raquette avec un gigantesque contre, pendant que Noah s’attelle à aller chercher un rebond sur Mars pour empêcher l’égalisation des hommes de Salt Lake City. Mais, dans la foulé, il tente une pénétration compliquée qui redonne la balle au Jazz. L’égalisation intervient dans la foulé par Koufos : 84-84. S’en suit un chassé croisé entre les deux équipes. Contres, dunks, lancers francs, tout y passe. On pense quand même que les Bulls ont laissé filer leur chance. Malgré une belle prestation défensive d’ensemble (11 contres), leur imprécision à certains moments (22 balles perdues) a complètement relancé le Jazz. Il reste une minute à jouer, Johnson sur un 2+1 redonne un point d’avance à son équipe : 100-99. Mais les deux lancers de Price, à 25 secondes du buzzer, ramènent les hommes de Jerry Sloan en tête. Johnson shoote désespérément à 3 point, mais rebond et temps mort pour Chicago! Plus que 7sec. Bryan encore à 3points ! La balle tape le cercle revient sur Johnson qui voit AK47 fondre sur lui, il shoote en fade away au buzzer : It’s in ! Les Bulls l’emportent à la toute dernière seconde 102 à101 sur un finish hitchcockien !

Que dire de ce match ? Deux joueurs, un dans chaque équipe, se sont révélés : Wesley Matthews ( 16pts) pour le Jazz et le rookie James Johnson (18pts) du côté de Chicago. On notera aussi qu’avec Taj Gibson, Kirik Hinrich et dans un autre registre Jannero Pargo, les Bulls ont peut-être un banc plus costaud qu’on ne  l’imaginait.  Joakim Noah, malgré quelques passages à vide, a sut ratisser large autour de lui. Mais malgré un excellent suspense, de belles scènes de joie au final et un D.Williams à son niveau, ce match reste une rencontre de pré-saison. On est encore loin de l’intensité proposée pendant une saison régulière. On imagine bien cependant que le public de l’O2 Arena s’en contentera et nous aussi en attendant la NBA, la vraie !