Les Lakers, les rois du money time

Fin du premier quart-temps : 25-25.

A la mi-temps : 56-56.

Fin du troisième quart-temps : 76-76.

Si vous vouliez une preuve supplémentaire que la série entre les Lakers et les Nuggets est extrêmement serrée, voici des chiffres qui ne trompent pas.

D’ailleurs, ce n’est que la quatrième fois de l’histoire que deux équipes se retrouvent à égalité pendant trois quart-temps d’affilée.

Mais finalement, ce sont les Nuggets qui vont lâcher prise.

Ou plutôt, ce sont les Lakers qui vont appuyer sur le champignon.

Un 11-0 dès l’entrée du money time, ça fait mal. Surtout lorsque Shannon Brown inscrit un panier à la limite des 24 secondes.

Mais les Nuggets ont des ressources. Linas Kleiza et Carmelo Anthony inscrivent les 13 prochains points de leur équipe, et ramènent Denver à 93-89.

On se dit que « les mouches ont changé d’âne ».

Mais les Lakers ne vont rien lâcher, et c’est aux lancers-francs qu’ils vont achever leur adversaire. Un 6/8 dans les trois dernières minutes tandis que Denver ne survit que par Melo.

A l’arrivée, les Lakers s’imposent 103-94 dans ce Game 5 au combien important.

D’ailleurs, l’histoire rappelle combien les Lakers ne manquent jamais ce rendez-vous puisqu’ils possèdent un bilan à domicile de 20v-0d lorsqu’une série était à 2-2.

Ensuite, sur le plan du jeu, deux joueurs nous ont marqué dans ce Game 5.

D’abord, Kobe Bryant, d’une sobriété rare. Il tire peu (16 tirs et seulement 5 à la mi-temps). Il fait jouer les autres (8 passes). Il y a du déchet (1/6 à 3-pts et 7 bps) mais vraiment c’était un Bryant transformé par rapport aux quatre matchs précédents.
Il n’était ni malade, ni forcément bien pris en défense.
Ce soir, KB24 avait décidé de faire jouer les autres.

Ensuite, il y a Lamar Odom. Dans nos previews, nous estimions qu’il serait le factor X car aucun joueur de Denver ne peut défendre sur lui. 19 pts, 14 rbds et 4 cts en 32 minutes pour Odom. Il est là, dans le money time, pour faire le break.

A la pause, on se demandait pourquoi Phil Jackson ne le mettait pas dans le cinq de départ tant l’équipe semble plus équilibrée. Mais peut-être que les Lakers ne sont jamais aussi forts que lorsque Odom est 6eme homme.

A l’inverse, côté Nuggets, seul Carmelo Anthony n’a rien à se reprocher. Du grand Melo encore même s’il se fait bâcher 5 fois et qu’il perd 5 ballons.

Sous les panneaux, le trio Hilario-Martin-Andersen s’est fait manger. La zone des Lakers en première mi-temps les a gênés, puis ce sont les contres du trio Odom-Ariza-Gasol (12 contres au total) qui ont fait la différence.

A retenir aussi de cette rencontre, cette recherche systématique de la faute, des deux côtés. C’en est presque pénible, et il faut reconnaître qu’il y avait un peu d’arbitrage à la maison ce soir.

Enfin, si Denver a perdu, c’est parce qu’il a raté la mire. A l’instar de J.R. Smith (1/10 à 3-points), les Nuggets étaient fâchés avec l’adresse extérieure.

C’est sans doute frustrant de perdre de quelques points en faisant un 3/16 7/26  à 3-points.

Mais ce sont les playoffs et le moindre rate se paie cash.

Désormais, Denver est dos au mur. On verra vendredi s’il résiste bien à la pression, devant son public.

Kobe Bryant a déjà prévenu qu’il ne voulait pas de Game 7.

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