Le Colorado attendait ça depuis 1994: une demi-finale de conférence, qui plus est avec l’avantage du terrain. Pour chauffer un Pepsi Center bouillant comme une barraque à frites, les dirigeants des Nuggets avaient demandé à John Elway de présenter Billups et les siens avant le match. Le winning spirit de l’ancienne légende des Broncos a fonctionné puisque Denver s’impose 109-95 avec un Néné de feu et un Mélo haut de gamme.
High Miles City a dansé la samba dimanche soir, emportée par la furia brésilienne des raquettes, nous avons nommé Néné. L’intérieur des Nuggets a choisi le bon moment pour sortir le meilleur match de sa carrière en playoffs, 24 points. C’est lui qui a porté l’équipe sur ses très larges épaules en première période avec 18 points à son compteur avant le retour aux vestiaires. Pas un intérieur de la franchise n’avait passé la barre des 20 unités depuis Dikembe Mutombo, en 1994 justement. De quoi annhiler le show de Dirk Nowitzki (28 pts), trop mal épaulé par le trio Terry-Howard-Kidd, auteur de 45 points au final, certes. Mais bien trop brouillon et absent dans les moments importants.
Depuis le début des playoffs, Denver enfile les doudounes et reste sur 14 succès de rang dans son antre. Dallas de son côté confirme ses difficultés loin de son univers impitoyable avec une 11ème défaite sur ses 13 dernières joutes de playoffs. Après être revenu à deux points (82-80) en début de quatrième quart-temps, les Mavs, menés de neuf longueurs peu avant, subissait la foudre des Pépites : un 15-4 pour les locaux et la messe était dite. Un dunk de Mélo sur une passe dans le dos de J.R. Smith faisait lever une salle qui a savouré la démonstration collective de ses chouchous, 28 passes décisives sur 40 paniers inscrits.
Il est très, très loin le temps de la gabegie collective des solistes des Nuggets. Merci qui ? Chauncey Billups bien sûr, patron très discret dimanche (6 pts, 6 assists) mais patron quand même. Chris Andersen aka le Rodman blanc a encore été monstrueux avec ses 6 contres. Anthony Carter a aussi apporté sa pierre à l’édifice (12 pts en 22 minutes). Dallas, sweepé en saison régulière par son bourreau dominical, a 48 heures pour trouver la parade. Rick Carlisle peut prendre sa boîte de Nurofen, il va mal dormir d’ici mardi soir.
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