Tournoi NCAA : les équipes à suivre

Après vous avoir livré ses pronostics, Basket USA vous propose un tour d’horizon des meilleures équipes du NCAA Tournament avec leurs forces et leurs faiblesses.

On connaît Kansas, Duke ou Kentucky mais ne soyez pas surpris si Syracuse, Ohio State ou Georgetown déjouent les pronostics.

Les Favoris

Kansas

Kansas est pressenti pour remporter le titre depuis le début de la saison, à juste titre. Les Jayhwaks sont la meilleure équipe du plateau sur le papier. Ils ont l’expérience (plusieurs joueurs ont déjà gagné un titre NCAA), le talent, ils sont efficaces offensivement, et très sous-estimés défensivement. Leur roster est composé des meilleurs joueurs universitaires, avec un très bon meneur, qui ne tremble pas dans les moments chauds (Sherron Collins), une présence imposante à l’intérieur en la personne de Cole Aldrich, un arrière très talentueux (Xavier Henry) et des « rôle players » tels les frères Morris qui font leur job à merveille. Mais Kansas est tombé dans la partie du tableau la plus difficile puisqu’ils devront se frayer un chemin parmi les Michigan State, Maryland, Georgetown ou encore Ohio State. Des équipes redoutables qui ont toutes remporté leur conférence respective à l’exception de Michigan State. Une route pavée d’embûches pour les Jayhawks, mais ils ont les moyens de s’en sortir.

Syracuse

Les Orangemen viennent de perdre leur intérieur Arinze Onuaku pour au moins la première semaine du tournoi. Une grosse perte, de plus Syracuse manque d’un « go-to-guy » qui prend le ballon lorsque il faut marquer un panier. Wes Johnson est excellent mais il ne prend pas les matchs à son compte. D’un autre côté, la zone 2-3 de Jim Boeheim est un casse tête pour les équipes ne la maitrisant pas (comme Louisville ou Georgetown, les deux dernières équipes à avoir battu Syracuse), et chaque joueur connait son rôle. Andy Rautins est assez actif en défense, et il étire les défense. Son compère Wes Johnson est très complet, peu de joueurs universitaires (même NBA) tournent à 2 interceptions et 2 contres par match. Syracuse a hérité d’un tableau assez favorable avec des équipes à sa portée.

Duke

Les Bluedevils ont le chemin tout tracé jusqu’au Final Four. A moins d’une  grosse surprise au second tour contre Louisville, Duke ne jouera contre un adversaire de son niveau que à partir de l’Elite Eight, avec probablement Villanova, si les Wildcats se sortent du piège Baylor. De plus, Duke possède un trident offensif impressionnant : Nolan Smith-Jon Scheyer-Kyle Singler, tous capables de marquer 25 points à chaque match. Aussi, le secteur intérieur s’est bien renforcé avec le surprenant Brian Zoubek, qui prend tout les rebonds qui lui passent sous le nez. Il n’y a pas beaucoup d’arguments en défaveur de Duke, si ce n’est peut-être qu’ils n’ont pas vraiment assuré, le tournoi venu, les années précédentes.

Kentucky

Malgré les apparences, les Wildcats n’auront pas un parcours de santé pour parvenir au Final Four. Dès le deuxième tour, ils joueront sûrement contre Texas, les Longhorns qui vont de défaites en défaites depuis leur place de No. 1. Cependant, leur roster est très talentueux, avec des joueurs comme Damion James, Avery Bradley, et même Dexter Pittman qui peut faire mal dans un bon jour. Rien ne dit que Texas aura un sursaut d’orgueil, mais on ne sait jamais. Ensuite, viendra probablement Wisconsin. Une fois encore, prudence. Même si hors de leur base les Badgers sont moins efficaces, ils n’en restent pas moins une équipe très dangereuse et difficile à jouer. Si un upset devait survenir pour les Wildcats, je pense que çela serait contre Wisconsin. Si Kentucky passe cet obstacle, West Virginia devrait venir ensuite. Là encore pas un match gagné d’avance.

La plus grosse faiblesse des Wildcats est la jeunesse de son effectif, et son immaturité. Des joueurs comme Demarcus Cousins, Eric Bledsoe, et même Daniel Orton, s’énervent très vite, et gare aux techniques dans ces cas là…

Mais, Kentucky reste quand même sur une superbe saison. John Calipari est le coach parfait pour cet équipe, John Wall est le meilleur guard du pays, et Demarcus Cousins, le meilleur intérieur. Ajoutez à cela Patrick Patterson, attendu autour de la 10e place lors de la prochaine draft, et Eric Bledsoe, un futur lottery pick, et vous obtenez une équipe avec 4 joueurs au potentiel NBA. Dans un bon jour, cette équipe est presque imbattable.

Les outsiders

Ohio State

Evan Turner est le meilleur joueur de la saison (20.3 pts, 9.2 reb, 5.9 ast, 1.8 int par match). Il rend ses coéquipiers meilleurs, et se crée lui même son propre shoot si besoin. C’est le genre de joueur capable d’emmener une équipe au titre. Après, la rotation des Buckeyes est très courte, il n’est pas rare de voir les 4 extérieurs jouer 40 minutes. Cela a marché lors de la saison régulière et dans le tournoi de la Big Ten, mais tout ces efforts se paieront un jour…

Georgetown

Les Hoyas ont eux aussi un « big three » avec Greg Monroe, Austin Freeman, et Chris Wright. Si ces trois là se sentent bien, Georgetown est presque imbattable. Monroe est le meilleur passeur à son poste, ce qui a permis à Georgetown de briser les zones comme celle de Syracuse.

Le problème est que tout ne se déroule pas toujours comme les Hoyas le veulent. Tout ne rentre pas toujours, et dans ces cas là, ils ont tendance a trop chercher le un contre un, et à tenter des choses trop dures. C’est pourquoi ils sont capables de battre les Villanova, Syracuse, et Duke, mais aussi de perdre contre Rutgers ou South Florida.

Villanova

Nova possède un excellent backcourt avec Scottie Reynolds et Corey Fisher, deux joueurs qui jouent rapidement, en transition. Cependant, les choses se gâtent quand on regarde la défense de plus près. L’une des pire de la Big East. Ce groupe n’est pas aussi bon que celui de l’année dernière qui avait déjà atteint le Final Four. Il y a un manque de taille à toutes les positions, et individuellement, les Wildcats ne sont pas de bons défenseurs…

West Virginia

Les Mountaineers jouent souvent avec 4 joueurs entre 2m00 et 2m08 qui peuvent jouer au poste, mettre un 3-pts ou pénétrer, un jeu physique et agressif qui les rend difficile à jouer. En cas de tir de la dernière chance, Da’Sean Butler sera là pour sauver la situation. Le point faible de WVU est le poste de meneur, Truck Bryant n’est pas bon, et Joe Mazzulla ne peut jouer qu’avec un bras.

Baylor

Ça serait un peu la cendrillon du tournoi. Les Bears sont bons offensivement, avec Tweety Carter qui est un très bon meneur, et LaceDarius Dunn un pure scoreur/shooteur. Dans la raquette, Ekpe Udoh, un lottery pick, est là pour prendre des rebonds et contrer les attaquants adverses. Baylor bénéficiera aussi, comme Duke, d’une partie de tableau très ouverte. Mais, en défense, Baylor ne présente pas exactement les qualités d’un champion. Équipe idéale sur le papier pour jouer en zone, mais les résultats escomptés ne sont pas là. Les Bears octroient de grands espaces à leurs adversaires et ne sont pas assez agressifs.