Interview Pape Sy : « je vais faire les summer leagues »

Drafté au 53° choix par les Hawks d’Atlanta, Pape Sy a vécu cette draft comme un conte de fées.

Peu connu en France, l’arrière du Havre est pourtant parvenu à séduire les dirigeants d’Atlanta par ses qualités athlétiques et son style de jeu taillé sur mesure pour la NBA.

Basket USA vous propose de le découvrir.

D’abord, félicitations pour cette 53e place dans la draft 2010 ! Ensuite, pourrais-tu te présenter et nous résumer ton parcours de basketteur ?

Je m’appelle Pape Sy. J’ai 22 ans. Je suis arrivé au centre de formation au Havre à 16 ans en tant que cadet 2ème année. J’y ai fais mes classes jusqu’en espoir, et je suis pro depuis deux ans. L’année dernière, j’ai presque perdu un an à cause d’une blessure et cette année j’ai pu enfin m’exprimer un peu sur le parquet.

Avec 5,2 pts et 1,3 pd en 14min de jeu avec le Havre, es-tu satisfait de ta saison ?

J’ai déjà été satisfait de faire toute la saison sans blessure ! Et ensuite, pour une première vraie saison chez les pros, je suis effectivement content.

Et cette draft alors ?

INOU-BLI-ABLE ! Franchement, c’est un truc qu’on ne vit qu’une fois dans sa vie. Il y avait mon agent qui était là, ma famille et vraiment c’était incroyable. Une grande expérience.

Comment on tape dans l’oeil des Hawks ?

En fait j’avais fait un seul work-out, et c’était avec Atlanta. Au départ, c’était pour moi une bonne expérience, et j’ai donné le maximum. Ensuite, vu qu’ils étaient intéressés, ça fait forcément plaisir et on se dit que le travail a payé.

Maintenant que tu es drafté, quel est ton programme cet été ?

En principe, je vais faire les Summer League avec Atlanta. Ensuite, on fera le point avec eux. Tout ça arrive très vite… Je vais déjà bien préparer et on verra comment ça se passe.

Quelles sont tes qualités et tes défauts sur le terrain ?

Je dirais ma taille, ma dextérité et mon agressivité dans le jeu. Mes défauts, j’en ai beaucoup ! (rires) Disons que c’est plutôt mon tir, et le fait que je ne sois pas un vrai meneur de jeu. Je suis encore jeune, et je dois apprendre ce poste.

A l’instar d’un Rodrigue Beaubois, est-ce que tu penses que ton jeu est plus adapté à la NBA qu’au basket européen ?

Effectivement, je pense que je pourrai m’adapter plus facilement au jeu américain. En NBA, ce sont d’abord des athlètes et je pense que je peux rivaliser dans ce domaine.

Si tu ne parviens pas à signer un contrat avec les Hawks, quel sera ton programme pour l’an prochain ?

Je reviendrai au Havre et je parlerai avec le coach et les dirigeants. Mon objectif est d’avoir plus de responsabilités. J’ai clairement envie de franchir un palier l’année prochaine .

Propos recueillis par Jérôme Knoepffler pour Basket USA