Saison 09/10 : Le Top 5 des arrières

Parallèlement aux playoffs, nous avons décidé de vous présenter nos Top 5 de la saison régulière, poste par poste. Après les meneurs de jeu, nous passons aujourd’hui aux arrières, ou aux « shooting guard » si vous préférez.

Dans ce classement, on retrouve deux des meilleurs joueurs de la ligue, rien que ça. Et même s’il n’y a plus qu’un seul d’entre eux qui soit encore en course pour le titre NBA, beaucoup de franchises rêveraient d’avoir l’un de ces joueurs dans leur effectif.
Justement, ça tombe bien, certains d’entre eux sont en fin de contrat, et il est fort probable qu’ils fassent couler beaucoup d’encre cet été, car leurs futurs décisions pourraient changer le paysage NBA la saison prochaine.
En attendant, voici notre top 5 de la saison 2009/2010 à ce poste. A vous de composer le vôtre.

1-Kobe Bryant (Los Angeles Lakers)
Stats : 38.8min, 27.0pts, 5.4reb, 5.0pd, 1.6int, 0.3ctr, 3.2bp, 45.6% Tirs, 32.9% 3pts, 81.1% LF

Pour Kobe, ça n’a pas été une saison de tout repos. Déjà, le statut de champion en titre n’est jamais facile à gérer, et comme le dit l’adage, le plus dur n’est pas d’être le meilleur, c’est de le rester.
En début de saison, beaucoup d’observateurs annonçaient que Bryant allait doucement commencer à décliner cette année, et ses multiples blessures, l’empêchant d’être à 100% une bonne partie de la saison, n’ont fait que renforcer cet avis.
Mais justement Bryant était blessé, et depuis que le staff des Lakers a annoncé que ses blessures au genou et au doigt étaient complètement guéries, on se rend bien compte que Bryant est encore très loin du déclin.
Malgré ses pépins physiques, Kobe n’a manqué que 9 matchs, refusant toujours (à tort ou à raison ?) de laisser ses coéquipiers. Statistiquement, il a réalisé une meilleure saison aux points, rebonds, passes et interceptions que l’an passé. D’ailleurs, il a de nouveau été nommé dans la All-NBA First Team, ainsi que dans le premier 5 défensif de la saison pour la 5ème année consécutive.
Au-delà des stats, il semble avoir toujours aussi soif de victoire, et il nous a prouvé cette année que, s’il n’est plus forcément le meilleur joueur de la ligue aux yeux de certains, il reste le plus clutch de toute la NBA.
N’en déplaise à tous ceux qui le voyaient déjà fini, Kobe est toujours en course pour un second titre consécutif, et il est bien décidé à aller au bout, car comme il le dit lui même : « On ne me foutra pas dehors »

2- Dwyane Wade (Miami Heat)
Stats : 36.3min, 26.6pts, 4.8reb, 6.5pd, 1.8int, 1.1ctr, 3.3bp, 47.6% Tirs, 30.0% 3pts, 76.1% LF

Au début de la saison, on a cru que la campagne exceptionnelle réalisée par Wade l’an passé n’était plus qu’un lointain souvenir. Wade ne jouait pas mal, loin de là, mais il semblait avoir perdu sa faculté à changer le cours d’un match à lui tout seul.
Mais l’illusion n’aura été que de courte durée, et rapidement, Flash est redevenu le joueur qu’il a toujours été, c’est à dire, un homme à tout faire. Scoreur hors normes, excellent défenseur, leader naturel et charismatique, Wade reste l’un des meilleurs joueurs de cette ligue. Il lui manque juste une équipe à la hauteur de ses ambitions et de son talent.
Car tout le problème de Wade est là. Il faut une sacrée force de caractère, et un esprit de compétiteur coriace pour tenir une équipe tout seul, ce que fait Wade depuis pas mal de temps déjà. Cette saison, il a été nommé dans le premier 5 de la NBA, ainsi que dans le second 5 défensif, et a terminé 5ème au vote pour le MVP, et 10ème au vote de meilleur défenseur de la ligue.
Si on peut admirer l’abnégation totale dont fait preuve ce joueur, on ne peut qu’espérer pour lui que tout cela ne soit pas vain. Le pire, c’est que Wade accepterait sans problème de partager l’affiche, tout ce qu’il veut, c’est quelqu’un avec qui la partager justement, et ça, le Heat tarde à lui offrir.
Avec une équipe digne de ce nom, Wade pourrait être, sans problème, un candidat au titre de MVP la saison prochaine. Mais par dessus tout, il pourrait être un candidat au titre tout court, et cet été sera donc déterminant dans la suite de sa carrière.

3- Manu Ginobili (San Antonio Spurs)
Stats : 28.7min, 16.5pts, 3.8reb, 4.9pd, 1.4int, 0.3ctr, 2.0bp, 44.1% Tirs, 37.7% 3pts, 87.0% LF

El Manu n’est peut-être pas, statistiquement, le meilleur joueur de ce classement, mais comment ne pas reconnaître l’impact énorme qu’a eu ce joueur sur les résultats de son équipe cette saison ?
En 2009, c’est à dire lors du premier tiers de la saison, l’Argentin a tourné en moyenne à 13.1 points, 3.2 rebonds, 4.0 passes 1.4 interceptions de moyenne par match, et on se souvient tous de ce qu’on pensait des Spurs à ce moment là. Certains voyaient même un divorce entre « Gino » et San Antonio dès la fin de la saison.
En revanche, en 2010, Manu a tourné à 18.1 points 4.1 rebonds, 5.4 passes et 1.4 interceptions par match, et si les Spurs ont réalisé la bonne fin de saison qu’a été la leur, c’est essentiellement grâce au réveil de leur talentueux arrière.
Ginobili est un combattant, il ne lâche jamais rien dans un match, se donne à 200%, et qu’il soit blessé ou pas, il n’a pas peur d’aller au contact.
Sur la fin de saison, certains spécialistes considéraient même Ginobili comme le meilleur joueur NBA du moment. Il faut dire qu’il a été impressionnant dans la dernière ligne droite. Comme en mars par exemple, où l’Argentin affichait un moyenne de 22.1 points, 5.8 passes, 51.7% aux shoots, et 44.9% à 3 points.

4- Joe Johnson (Atlanta Hawks)
Stats : 38.0min, 21.3pts, 4.6reb, 4.9pd, 1.1int, 0.1ctr, 1.9bp, 45.8% Tirs, 36.9% 3pts, 81.8% LF

Définitivement, et cela se confirme encore cette saison, il y a deux Joe Johnson. Celui de la saison régulière, et celui des playoffs.
Si celui que l’on voit en post-season ne mériterait sans doute pas que son nom soit mentionné dans ce classement, le Joe Johnson que l’on a vu pendant la saison 2009-2010 a été une fois de plus excellent. Cette année, il a mené les Hawks à une 3ème place de la conférence Est, et les a conduit à un bilan de 53 victoires pour 29 défaites. Cela faisait exactement 12 ans qu’Atlanta n’avait plus dépassé les 50 victoires en saison régulière, et s’ils y sont parvenus cette année, c’est aussi grâce à Johnson.
En revanche, on ignore pourquoi il a tendance à devenir un joueur moyen en playoffs. Johnson est-il surestimé ? Difficile à dire. L’an passé, on pouvait mettre cela sur le compte de l’inexpérience. Mais cette année, il faut dire ce qui est, il n’est pas le seul à flancher du côté des Hawks.
Agent libre cet été, Johnson sera très certainement l’un des joueurs les plus convoités dans les semaines à venir. Pour les équipes qui tenteront de l’approcher, la question sera de savoir si Johnson est un véritable franchise player, ou bien s’il s’épanouirait plus dans un rôle de lieutenant.

5- Brandon Roy (Portland Trail Blazers)
Stats : 37.2min, 21.5pts, 4.4reb, 4.7pd, 0.9int, 0.2ctr, 2.0bp, 47.3% Tirs, 33.0% 3pts, 78.0% LF

C’est vrai, cette saison, Brandon Roy n’a pas été aussi impressionnant que la saison passée par exemple. Mais avec l’incroyable malédiction qui s’est abattue sur les Blazers cette année, Roy ne méritait d’être relégué en dehors de ce top 5.
Toutefois, nous ne l’avons pas placé là par gentillesse ou par dépit, d’autant que la concurrence à ce poste est rude. Nous aurions très bien pu placer Tyreke Evans ou Stephen Jackson (qui suivraient certainement si nous avions fait un top 10). Mais nous avons pensé que Roy le méritait plus car sans lui, les Blazers n’auraient pas été capables d’obtenir leur ticket pour les playoffs, et c’est aussi à cela qu’on mesure l’impact d’un joueur sur son équipe. Son côté clutch n’a rien a envier aux joueurs précédemment cités dans ce classement, et même si ses stats ne sont pas celles d’un Bryant ou d’un Wade, son impact sur le jeu de son équipe n’en est pas moindre.
A ce propos, il est d’ailleurs le 3ème meilleur arrière de la ligue dans la catégorie de l’efficiency (celle de la nba).
Alors certes, les Blazers ne sont pas une équipe très médiatisée, et leur passage en playoffs cette année restera certainement anecdotique. Mais quoi qu’il en soit, cela n’enlève rien au talent de Brandon Roy.

Crédit photo : Keith Allison