Les X-Factor de la semaine : Spécial Milwaukee Bucks et Utah Jazz

Il vous est certainement difficile de voir tous les matches, et vous n’avez peut-être pas le temps d’analyser attentivement toutes les box-scores. Du coup, certaines performances vous échappent, notamment celles qui ne sont pas réalisées par les superstars de la NBA. Pour pallier ce manque, nous vous proposons, tous les vendredis, de retrouver les trois X-Factor de la semaine.

Cette semaine, plutôt que l’habituel Top 3, nous avons préféré vous proposer un « X-Factor spécial Bucks et Jazz », car parmi les équipes virtuellement qualifiées pour les playoffs, Milwaukee et Utah font partie, avec Portland, des équipes les moins médiatisées cette saison.

Même si chacune de ces deux formations est avant tout portée par un duo (Jennings/Bogut et Williams/Boozer), elles doivent aussi leur succès à un énorme travail collectif. C’est pourquoi nous avons choisi de saluer leur bonne saison, et les X-Factor sont un bon moyen de rendre hommage à ces « Lieutenants » dont on parle moins.

Milwaukee Bucks

Après un début de saison en demi-teinte, ajoutée à la perte de leur leader sur blessure, Michael Redd, Milwaukee a su relever la tête, notamment grâce au rookie, Brandon Jennings, et au réveil du premier choix de la draft 2005, Andrew Bogut, auteur d’une saison exceptionnelle. Grâce à eux, les Bucks occupent actuellement la 5ème place de la conférence Est, avec un bilan de 39 victoires pour 31 défaites.

Désormais, Milwaukee ne fait plus rire personne, et les 18 victoires lors de leurs 23 derniers matchs prouvent que les Bucks sont une équipe difficile à jouer. D’ailleurs, cette semaine, Atlanta et Denver en ont fait les frais.

Les Bucks savent qu’ils peuvent compter sur Jennings et Bogut, mais il savent surtout que, derrière, il y aura d’autres gars pour assurer. Cette semaine justement, leur deux leaders ont été un peu en dessous de leur niveau, et lors de leurs 4 matchs joués, dont 3 ce sont soldés par une victoire, les role players des Bucks ont, une fois de plus, été un facteur décisif.
Carlos Delfino par exemple, est apparu 2 fois cette saison dans les X-Factor. L’Argentin réalise une très bonne saison, et il est présent dans les grand rendez-vous, comme le prouvent ses 22 points et 8 rebonds de moyenne face à Denver et Atlanta. Sur la semaine, il termine avec une moyenne de 16 points, 6 rebonds, 2.8 passes, 1.5 interceptions et 37% de réussite à 3 points, avec notamment un 4 sur 6 face à Denver.

Il y a aussi le petit dernier, John Salmons, transféré par les Bulls lors de la trade deadline. En à peine un mois, il s’est imposé comme un véritable leader offensif, et ses coéquipiers lui font confiance dans les dernières secondes pour prendre les shoots décisifs. Salmons s’est parfaitement intégré dans ce collectif, et offre à Milwaukee une nouvelle semaine bien remplie, avec 22.3 points, 3.5 rebonds, 2.8 passes et 1 interception de moyenne.

Enfin, il y a Ersan Illyasova. Offrez un bon temps de jeu au Turc, et en retour, il vous remerciera assez régulièrement avec des stats proches du double-double. Il en a réalisé 12 cette saison. Pas mal pour quelqu’un qui ne joue que 23 minutes en moyenne. Cette semaine, il en a encore réalisé 2 en 4 matchs, et il termine avec une moyenne de 8.8 points, 9 rebonds, 1 passe et seulement 1 ballon perdu par match.

Utah Jazz

Eux non plus n’avaient pas particulièrement bien commencé leur saison. Mais depuis le début du mois de janvier, le Jazz semble avoir trouvé le bon rythme, et ses 28 victoires en 37 matchs en font l’une des meilleures équipes de l’Ouest en 2010. Ce n’est donc pas étonnant si le Jazz est actuellement 2ème de sa conférence, à égalité avec Denver et Dallas.

Cette semaine, à l’inverse de Milwaukee, les hommes de Jerry Sloan ont, une nouvelle fois, pu compter sur leurs deux stars, Deron Williams et Carlos Boozer. Mais l’avantage d’avoir un meneur comme Williams dans son équipe, c’est qu’il ne fait pas que briller, il sait aussi mettre ses coéquipiers en valeur, et ces derniers le lui ont bien rendu lors des 3 victoires en 4 matchs de Utah.

En premier lieu, on a pu constater que le Jazz ne souffrait pas tant que ça du départ de Ronnie Brewer, et ce, grâce à leur rookie, Wesley Matthews. Alors qu’aucune équipe ne l’a drafté en juin dernier, le Jazz a décidé de le signer cet été en tant qu’agent libre, et depuis le départ de Brewer, Matthews s’est retrouvé propulsé dans le 5 de départ. Il termine la semaine avec 11.8 points, 3.8 rebonds, 2.5 rebonds, 1.8 interception, et seulement 1.8 ballon perdu.

Cette semaine, on a également pu voir C.J. Miles à l’œuvre. Alors qu’il joue peu en temps normal, Miles a profité des minutes supplémentaires que lui a offert son coach cette semaine, et termine avec une moyenne de 17.8 points, 3.8 rebonds, 2.5 passes, 1 interception et un pourcentage de réussite de 50.1% aux shoots, et de 41.2% « from downtown ».

Enfin, à l’instar des Bucks, les Jazz ont aussi leur X-Factor turc, en la personne de Mehmet Okur. C’est vrai que ce dernier n’est pas vraiment un pivot dans le sens où on l’entend. Okur aime s’écarter du cercle, mais il le fait avec pas mal de réussite, et sa défense est loin d’être ridicule, comme le prouve ses 11.5 points, 8.3 rebonds, 1.3 interceptions et 2 contres de moyenne sur la semaine.