A quoi reconnaît-on un champion en titre ? Comme en tennis, c’est à sa faculté à gagner les points importants. En l’occurrence, cette nuit, Boston s’impose 88-85 face à Atlanta, et le sort de la rencontre s’est joué dans les trois dernières secondes.
Il reste 2.7 secondes à jouer. 86-84 pour les Celtics Deux lancers pour Joe Johnson pour permettre aux Hawks d’égaliser, et d’arracher la prolongation. Johnson, c’est 83% aux LF cette saison. Mais à ce moment du match, le bras tremble, et il ne fait que 1/2. 86-85 pour Boston qui n’en demandait pas tant.
Faute derrière des Hawks. Sur qui ? Ray Allen. Outch ! Allen, c’est 91% aux LF. Et à 0.7 seconde de la sirène, Allen met tranquillement ses deux lancers. 88-85 pour les Celtics, qui remportent un 16e succès de rang ! 24 victoires en 26 matchs. Les champions en titre sont en mode Federer, ou Nadal. Ils laissent des miettes aux adversaires ou alors ils font la décision dans le tie-break.
Quand çà va mal, on s’appuie sur son coup fort. Cette nuit, c’était Kevin Garnett (18 pts). Discret pendant trois quart-temps, KG fait 5/5 dans le money time face à Josh Smith et Al Horford. Auteur une nouvelle fois d’un match plein (15 pts, 7 pds, 6 rbds, 4 ints), Rajon Rondo remercie son coéquipier.
J’ai demandé à Kevin de nous sortir de là et de nous ramener à la maison. Il m’a dit : « pas de problème, je m’en occupe ».
Voilà, c’est aussi simple que çà. Les Hawks peuvent nourrir des regrets. Ils avaient les cartes en mains pour accrocher à leur tableau Boston, après avoir mis à l’invincibilité des Cavs. Il leur a manqué un lancer. C’est rien, mais c’est ce qui fait la différence entre un champion en titre, et un outsider.