Libéré seulement 24 heures après que les Bulls aient signé Rip Hamilton, Keith Bogans n’a pas apprécié la façon dont il a été remercié mais pas seulement.
Plus que la manière, c’est le fait de quitter ce groupe dont il se sentait si proche qui l’a anéanti.
« Ces 15 gars dans le vestiaire, ils étaient tous comme des frères pour moi, » déclare Bogans au Chicago Tribune. « Le lien qui nous unissait était unique, jamais je n’avais connu ça. C’était comme une famille. Ils se sentaient tous mal quand j’ai été libéré. »
Considéré comme le groupe le plus soudé de la ligue l’an dernier, les Bulls ont effectivement manqué de tact avec Bogans.
De son propre aveu, ce fut d’ailleurs le moment le plus difficile de sa carrière.
« Quand je suis entré dans le gymnase et qu’ils m’ont dit que je ne m’entraînais pas, ça m’a fait l’effet d’une grosse claque. J’ai enduré beaucoup de choses dans cette ligue mais rien de comparable à cela. »
De Tom Thibodeau à John Paxson, personne à Chicago ne remet en cause le professionnalisme ou les efforts fournis par celui qui fut l’arrière titulaire des Bulls du premier jour de la saison au dernier des playoffs.
Simplement, Rip Hamilton est arrivé et il a fallu trancher.
Un choix que Bogans comprend même s’il gardera toujours un petit peu de rancœur dans un coin de sa tête.
« Je veux leur botter le cul. Pour le reste de ma carrière, à chaque fois que je jouerai contre eux, ce sera une motivation supplémentaire. »
Engagé par les Nets il y a moins d’une semaine, Bogans avait l’occasion de se venger la nuit dernière mais le combat était trop déséquilibré.
Qu’importe, la revanche attendra. L’arrière a retrouvé un club, le septième en neuf années de carrière et aujourd’hui, c’est le plus important.