Greg Monroe, la nouvelle étoile de la Motown

Malgré ses 2m11 et 113 kilos, Greg Monroe est un garçon dont on parle peu. Pourtant, le sophomore réalise jusqu’ici une excellente campagne 2011-12.

Discret et travailleur, l’intérieur de Detroit sait qu’il aura du mal à rester dans l’ombre avec ses 15.2 points et 9.4 rebonds de moyenne.

Basket USA vous le présente.

« Je ne m’intéresse jamais à mes statistiques, » avouait-il la semaine dernière sur NBA.com. « La seule chose qui m’intéresse c’est de gagner. J’ai progressé et j’en suis ravi mais j’aimerais vraiment qu’on gagne plus. »

Formé à Georgetown comme Patrick Ewing, Alonzo Mourning, Dikembe Mutombo ou Roy Hibbert plus récemment, Greg impressionne autant ses coéquipiers que le staff des Pistons.

« Il est phénoménal, » déclare Rodney Stuckey au Detroit Press News, sous le charme de son pivot tout comme son coach Lawrence Frank « C’est un garçon extrêmement travailleur qui cherche constamment à progresser. Très brillant et un joueur d’équipe avant tout. »

Monroe : humble et bourreau de travail…

Sélectionné en 7ème position de la draft 2010 par Detroit, Greg Monroe a connu une première saison faite de hauts et de bas.

Certes, il jouait près de 28 minutes par match mais l’ambiance dans les vestiaires était abominable entre certains joueurs et leur désormais ex-coach, John Kuester.

Toutefois, cela n’a en rien entaché le plaisir qu’il ressent chaque soir sur le terrain.

« C’est juste génial de pouvoir jouer quand vous savez que vous affrontez les meilleurs joueurs du monde. C’est une véritable bénédiction. J’en suis reconnaissant chaque jour. »

Mais Monroe n’est pas juste là pour faire de la figuration ou servir de faire-valoir à ses adversaires.

Fort de ses progrès offensifs, il est passé en un an de 9.4 à 15.2 points (à 51.2% plus 82.4% aux LF) par match alors qu’il ne joue que quatre minutes de plus.

Comment ?

En travaillant d’arrache-pied évidemment même si à l’écouter, cela n’a pas l’air si terrible.

« Pendant le lockout, j’ai juste fait en sorte de me tenir prêt, répond-t-il à Hoospworld la semaine dernière. J’ai travaillé sur des domaines où je devais et dois toujours m’améliorer mais je n’ai rien fait qui sorte de l’ordinaire. »

Meilleur marqueur (et aussi le plus adroit) et rebondeur de son équipe mais également second meilleur intercepteur (derrière Walker Russell qui n’a joué que 3 matches), Monroe est l’une des rares raisons qui permettent à Detroit d’envisager un avenir meilleur.

… devenu leader des Pistons malgré lui

Toutefois, il refuse pour le moment de se considérer comme le leader de son équipe.

Et s’il réfute ce statut, c’est tout simplement parce qu’il estime qu’il a encore beaucoup à prouver.

« L’an dernier, ce n’était pas mon rôle mais cette année c’est le cas donc je vais essayer de l’accepter. Je fais plutôt partie de la nouvelle vague. Je travaille pour continuer de m’améliorer et pour être le meilleur joueur possible. Qui sait, si je continue, je ferais peut-être partie des meilleurs intérieurs d’ici six ou sept ans. »

A 21 ans, Greg Monroe a la tête bien posée sur les épaules et il sait qu’il ne sera pas parmi les meilleurs tant qu’il ne sera pas devenu un bon défenseur.

Un domaine qu’il ne souhaite pas négliger.

« Je dois continuer de m’améliorer dans tous les aspects du jeu. Je dois être un meilleur défenseur. Ca va un peu mieux cette année mais je dois encore progresser. »

Pour cela, Monroe peut compter sur l’expérience de son coéquipier et futur retraité : Ben Wallace.

Quadruple meilleur défenseur de la ligue (2002, 2003, 2005 et 2006), Big Ben a accepté de transmettre tout son savoir à son poulain qui continue de l’impressionner un peu plus chaque jour.

« C’est un joueur très intelligent, » confie « Big Ben ». « Il a une bonne connaissance du jeu, il peut scorer au poste, créer pour ses coéquipiers, défendre sur des gars plus petits, courir et conclure une attaque. C’est un garçon avec un très grand QI basket. »

Un beau compliment pour un joueur qui gagne à être connu et autour duquel les Pistons se disent prêts à construire aujourd’hui.