Faire zone en défense était tout simplement interdit en NBA jusqu’à l’ouverture de la saison 2001-2002.
Depuis, cette défense est de plus en plus utilisée et pas seulement par des équipes dites “faibles” individuellement. Phœnix en finale de conférence 2010 contre les Lakers ou encore Dallas en Finals l’an dernier contre Miami ont défendu en zone pendant des quart-temps entiers.
Dernièrement, c’est Orlando qui a fait déjouer les Knicks en passant en zone.
Actuellement, les Warriors jouent en zone 10.3 % du temps. Derrière, les plus consommatrices de zone sont Charlotte (9.3%) et Toronto (7.5 %).
De l’autre côté du terrain, ce sont les Hawks qui sont le plus souvent confrontés à des défenses de zone. Suivi de Miami (8.8 %), Charlotte (8.3 %) et Oklahoma City (7.5 %).
« Miami et Oklahoma City qui jouent face à des zones, c’est normal, ce sont les deux équipes les plus athlétiques de la ligue. » explique Steve Kerr à USA Today.
Néanmoins, les zones américaines s’appuient d’abord sur les qualités individuelles des joueurs. Comme l’explique Dwane Casey, coach des Raptors. Comme assistant, c’est lui était derrière la zone des Mavs l’an passé.
« Vous devez avoir une bonne défense en homme à homme en NBA avant de faire défense de zone. La zone est basée sur les principes du un-contre-un avant les principes de zone. Je ne pense pas, aujourd’hui à Toronto, utiliser la zone avant d’avoir une solide défense individuelle. »
L’un des grands exemples de zone cette saison, reste le match Atlanta-Miami, avec la victoire des Hawks. Sur 90 possessions défensives, Atlanta a fait zone sur 25 d’entre elle, Miami a alors marqué sur seulement 11 possessions.
Une arme pour faire déjouer
La zone est donc devenue une arme pour faire déjouer une équipe. Et comme elle n’est utilisée que très peu de temps, difficile d’anticiper. C’est le fameux Q.I basket qui fait la différence.
« J’ai expliqué à nos gars qu’on ne sait pas à quoi s’attendre. C’est notre intelligence de jeu qui doit comprendre les situations » assure Scott Brooks.
Dix saisons après son arrivée dans la ligue, la défense de zone fait son chemin. Elle permet de varier en défense et forcer les meilleurs attaquants à élever leur niveau de jeu. Car pour Steve Smith, l’ancien All Star du Heat, cette défense tue les stars, et rend le jeu plus collectif.
« Quand on met la zone, on enlève les stars. Cela tue l’essence du jeu NBA. »