Coaching : Boris Diaw, ou comment profiter des faiblesses défensives des Knicks

Cette nuit, Boris Diaw a inscrit 27 points face aux New York Knicks. Une performance qui vient après un match à 0 point contre Cleveland et qui illustre les gros problèmes défensifs des hommes de Mike D’Antoni.

Des joueurs qui ne font pas d’efforts, qui communiquent peu entre eux et qui laissent des brèches énormes en défense.

Décryptage.

Une défense en un-contre-un très permissive

Face au rookie Josh Harrellson ou à Amar’e Stoudemire, Boris Diaw faisait face à deux défenseurs faibles. Grâce à sa technique, il ne lui était pas bien difficile de s’approcher du cercle.

Et même lorsqu’il ne s’approchait pas, il avait bien trop d’espace pour tirer.

Amar’e Stoudemire, lui, se fait d’ailleurs complètement enrhumer sur un simple changement de trajectoire effectué à vitesse réduite.

Des rotations défensives catastrophiques chez les Knicks

Mais le plus choquant, ce sont les rotations défensives, en particulier entre Amar’e Stoudemire et Toney Douglas. L’intérieur ne fait apparemment pas du tout confiance à son meneur puisqu’il vient constamment protéger la raquette lorsque le point guard adverse démarre une pénétration.

Du coup, l’attaquant sur lequel défend Stoudemire peut se libérer facilement, et Toney Douglas, à qui son coéquipier ne parle pas, n’anticipe pas le changement.

Il n’a pas fallu longtemps à Boris Diaw pour comprendre la mésentente entre Amar’e Stoudemire et Toney Douglas. Aussitôt que D.J. Augustin pénétrait, il se libérait et obtenait un shoot ouvert.

Encore une fois, c’est une erreur de rotation. Amar’e Stoudemire vient sur D.J. White qui se présente dans l’axe. Toney Douglas a lui aussi suivi l’intérieur de Charlotte et doit donc récupérer un joueur, il décide alors de retourner sur D.J. Augustin, déjà marqué par Tyson Chandler. Et Boris Diaw est donc tout seul.

Pas de communication, pas de confiance à New York

Il y a trois gros problèmes aux Knicks. Premièrement, leurs stars sont de piètres défenseurs qui ont du mal à tenir leurs adversaires en un-contre-un. Du coup, le deuxième problème se pose de lui-même : personne ne fait confiance à personne et les joueurs ont tendance à anticiper le fait que leur partenaire sera passé.

Dernier problème : peu de Knicks ont une vraie culture défensive. En toute logique, leurs aides se font un peu n’importe comment, et ouvrent des brèches monumentales dans la défense.

Il suffit ainsi d’un simple écran de D.J. Augustin pour complètement libérer l’intérieur français.

Et lorsque Toney Douglas ralentit suffisamment Boris Diaw lorsque le système est répété, c’est Amar’e Stoudemire qui se montre incapable de tenir son joueur en un-contre-un.

On comprend ce que veut dire Boris Diaw lorsqu’il explique qu’il prend ce que la défense lui offre. Avec son intelligence de jeu, il a ainsi vite compris qu’il pourrait profiter du manque de communication et de confiance chez les Knicks pour s’offrir des shoots ouverts toute la soirée.

A chaque fois que les Knicks permutaient en défense, ils étaient en danger. Boris Diaw s’est régalé. Et Mike D’Antoni peut continuer à se gratter la tête…