Interview DeAndre Jordan : « Chris et Chauncey m’aident beaucoup dans mon jeu »

Dans la Cité des Anges, DeAndre Jordan tutoie le ciel. Sans ailes, juste avec de la détente. Le pivot des Clippers est le symbole de cette ville, rebaptisée Lob Angeles. Ses quatre contres et deux dunks de bûcheron mercredi face aux Lakers plantent le décor.

Basket USA a rencontré le Marsupilami des Clippers après la démonstration des peut-être (probables ?) futurs nouveaux rois de la ville.

DeAndre, comment cette équipe gère pour l’instant les nouvelles attentes qu’elle suscite ? Les Clippers n’y sont pas habitués.

Nous savons très bien que les attentes sont très grandes mais on essaye de se concentrer sur nos progrès quotidiens. Nous avons beaucoup de travail à faire, que ce soit individuellement ou collectivement. Nous avons posé de bonnes bases ce soir, surtout en défense. Il faut encore bosser pour libérer plus d’espace en attaque et en laisser moins sur transition en défense. On va regarder le match à la vidéo demain et se remettre au boulot pour le match de mercredi.

On sait que Chris Paul est une arme offensive exceptionnelle. Mais il peut aussi être une vraie force défensive, comme il l’a montré ce soir. Vous êtes d’accord ?

Complètement. Chris est fantastique et il apporte des deux côtés du terrain, en effet. Il l’a montré ce soir. Il est expérimenté et malin, il est présent sur les switch et se place bien pour éviter le match up défavorable. C’est une valeur ajoutée défensive pour nous, même si les gens ne s’en rendent peut-être pas forcément compte

Le Top 10 du match face aux Lakers

Les Clippers ont été très solides, plus qu’attendus. Vous êtes vous-même surpris ?

On a fait du bon boulot, mais je ne dirais pas que je suis étonné. On a Blake Griffin et avec lui le travail de chacun est plus facile. Pour l’instant on intègre bien les séances de travail, et ça va aller de mieux en mieux au fil des séances. Je peux garantir qu’on va être bien meilleur que la saison passée. Je ne vais pas dire maintenant qu’on va gagner 66 matches, faudrait être fou. Mais on se construit, plutôt vite et on a les outils pour faire de grandes choses.

Le match de ce soir ne signifie pas grand chose vu l’enjeu inexistant. Mais en quoi était-il plus utile qu’un entraînement de plus ?

Cela fait du bien d’avoir d’autres joueurs que vos coéquipiers en face de vous. Eux connaissent vos forces et faiblesses donc ça n’a pas la même valeur. Surtout quand en face ce sont les Lakers. On doit corriger certaines choses avant mercredi pour rendre ce match de préparation encore plus utile avec les grands débuts dans quelques jours maintenant.

En quoi votre jeu a et va encore changer cette saison ?

Je suis beaucoup plus patient en attaque et en défense. J’ai l’impression avec un peu de recul que l’an passé je sautais sur chaque action et tous les ballons. Je travaille plus avec le ballon désormais, j’apprends à sauter en deuxième ressort si nécessaire. Chauncey et Paul m’aident beaucoup à me calmer et à laisser le jeu venir à moi.

Propos recueillis par Benjamin Adler à Los Angeles