Comme nous l’écrivions ce matin, Billy Hunter se retrouve une fois de plus dans l’obligation d’éteindre un incendie qu’il n’a peut-être pas provoqué. Sauf que l’enjeu est cette fois-ci trop important pour attendre que celui-ci s’éteigne tout seul…
A ce stade des négociations, le représentant des joueurs ne peut se permettre le moindre écart et c’est pour cette raison qu’il a choisi de s’adresser à l’ensemble des joueurs via une lettre que nos confrères de Sport Illustrated se sont procurés.
Morceaux choisis.
(version intégrale en anglais ici)
Les négociations
Nous avons fait de gros progrès et résolu de nombreux problèmes qui devaient l’être pour qu’un accord soit trouvé. Sans aucun doute, nous avons fait plus de concessions que les propriétaires mais nous sommes déterminés à défendre les principes pour lesquels nous avons combattus : des contrats garantis, justes et équitables, une forte classe moyenne, et un vrai marché pour les joueurs libres.
Malheureusement, il reste beaucoup de travail avant de pouvoir sortir vainqueur et d’importants problèmes liés au système doivent être résolus.
De mon point de vue, un 50/50 n’est pas en adéquation avec les services rendus par les joueurs à la NBA. N’oubliez pas que le BRI ne reflète pas la totalité des revenus générés par la NBA. Compte tenu de cela, avec leur proposition, les joueurs ne recevraient que 44% du total des revenus générés par la ligue. En comparaison, le précédent accord nous permettait de percevoir 50% de ces revenus. Notre proposition 53/47 ferait descendre la part des joueurs à 46.4%.
L’attitude de la NBA
Cependant, la NBA semble résignée à l’idée de tester la détermination de nos joueurs en les intimidant. C’est inacceptable, d’autant plus que les destins respectifs des joueurs et des propriétaires sont extrêmement liés. Cela ne fait rien de plus qu’endommager la relation entre la ligue et l’union des joueurs.
Par ailleurs, ces dernières semaines, vous avez sans doute vu ou entendu dans les médias David Stern qui a entamé une campagne médiatique destinée à effrayer les joueurs et le public. Ne tombez pas dans le panneau. C’est une tactique classique dans ce genre de négociation et nous prévoyons que cela va se poursuivre voire s’intensifier si le lockout continue. Nous ne nous laisserons pas intimider par ces menaces et ces ultimatums.
A propos des joueurs et de Derek Fisher
Votre rôle est très important. Les propriétaires doivent savoir que nous resterons forts et unis jusqu’à qu’ils soient prêts à négocier un accord juste. Et pas un accord où nous ne serons pris à la gorge à cause de ces chèques qui ne nous arrivent plus. Nous avons préparé ça depuis deux ans et maintenant nous y sommes. Nous sommes fiers de notre action et votre soutient nous conforte dans cela.
Pour conclure, contrairement à ce qui a été dit dans la presse, Derek, moi-même et le syndicat sommes sur la même longueur d’ondes. Derek défend avec ferveur le droit des joueurs que ce soit lors des négociations ou en coulisses. Il exerce ses fonctions avec le même courage, la même concentration et la même ténacité dont il fait preuve sur le terrain. Nous sommes tous très heureux d’avoir Derek à nos côtés durant ces négociations.