Côté joueurs, la frustration monte

Le couperet est tombé : la saison NBA est amputée de deux semaines et aussi de la présaison qui lui aurait ouvert la voie. Et ce n’est que le début…

De réunions vaines en pourparlers stériles, les propriétaires et le syndicat des joueurs ne parviennent pas à trouver de terrains d’entente. Et pour la majorité des joueurs NBA, la frustration monte.

Panel de réactions rapportées par notre confrère Marc Spears de Yahoo Sports.

Stephen Curry retourne à ses cahiers

Pour l’arrière des Warriors, l’annonce a fait l’effet d’une bombe. Certainement naïf sur les enjeux profonds du débat et porté par sa nature jeune et optimiste, Stephen avait la gueule de bois ce matin.

« Je suis sous le choc. On était sur la bonne voie, j’étais plein d’espoir. Mais de voir l’annulation de deux semaines de saison, c’est encore plus frustrant. Je sais ce qui est en jeu quand ils annulent des matchs. Je me suis préparé pour ce qui va venir. Quand on arrive à cette situation, le mieux est de prévoir d’autres réunions encore, ne pas perdre de temps, et trouver une solution rapide pour revenir sur les parquets. »

En attendant, le fils de Dell va retourner à ses chères études à Davidson, histoire pour lui, d’avancer vers son diplôme.

LaMarcus Aldridge envisage l’exil

Dans l’Oregon, terre historique d’exil pour les « TrailBlazers » qui traversèrent l’immensité du continent américain durant le XIXème siècle, l’intérieur Aldridge se met soudainement à son tour à penser au départ. Avec l’Espagne, la Turquie et l’Australie en top 3 de ses destinations, il ne manque pas de justifier la position de ses collègues joueurs.

« Cela devient grave. Nous pensions tous que cette fois, la négociation allait déboucher sur un résultat positif. Nous ne pensions vraiment pas en arriver là. Mais nous étions prêts pour le pire. Je trouve que ça devient grave car on touche à la saison régulière et que deux semaines vont disparaître. Si nous devons passer par là, et bien, nous devons le faire. Je veux jouer, vous savez. Je ne crois pas que les fans comprennent bien. Nous ne voulions pas ce lockout ; les propriétaires l’ont voulu. Je lis que certains fans attaquent les joueurs parce qu’ils ne coopèrent pas avec les propriétaires, mais nous le faisons. Les propriétaires ne travaillent pas avec nous. »

Elton Brand, le poing levé

En tant que vétéran de la ligue, et parce qu’il était déjà là durant le premier lockout, Elton Brand n’est quant à lui pas du tout étonné de l’évolution du conflit. Mais il continue de prêcher l’unité dans les rangs des joueurs, même s’il reconnaît le danger que cela représente vis-à-vis des fans qui font la richesse de la NBA.

« Je ne suis pas du tout surpris. J’étais aux réunions et nous avions parlé de solidarité et de rester soudés. Et c’est arrivé. Il n’y a pas eu de vote massif, mais c’était ce sur quoi nous nous étions accordés, et nous sommes restés soudés. Il nous faut rester unis avec le syndicat des joueurs. Je préférerais évidemment que l’on puisse jouer, et j’espère que l’on ne va pas perdre nos fans, car, en fin de compte, nous sommes enfermés dehors. C’est un lockout. »

Isaiah Thomas en grève de coiffeur

Dernier rookie drafté en juin dernier, le natif de Seattle n’a toujours pas reçu son premier chèque de la part des Sacramento Kings. Heureusement, il a pu participer à des camps d’été et montrer ce qu’il savait faire durant des matchs d’exhibition. Toutefois, Isiah Thomas est resté à la fac. Il s’entraîne toujours avec ses anciens coéquipiers et a décidé de se laisser pousser la tignasse jusqu’à ce que le conflit s’arrête.

« Le pire dans tout ça, c’est que l’on ne peut pas prévoir ce que l’on va faire pendant le lockout. On ne peut que réagir aux rumeurs que l’on entend. Et de savoir maintenant que les deux premières semaines sont annulées rend cette situation encore pire pour moi. »